La gauche critique l’inaction du gouvernement face à la violence juive
Pour les députés Peretz et Horowitz le "terrorisme juif" des implantations contre les forces de sécurité doit être puni. Ils accusent les dirigeants de manquer à leurs obligations

Mardi, les dirigeants de gauche ont fustigé ce qu’ils ont qualifié d’inaction du gouvernement face à la violence continue des résidents des implantations à l’encontre des forces de sécurité en Cisjordanie, et ont appelé à l’application de la loi et à des mesures punitives contre les contrevenants à la loi.
Des véhicules des forces de sécurité ont été caillassés près d’implantations en Cisjordanie lors de deux incidents distincts, lundi, lors d’attaques attribuées à des jeunes résidents de la ligne dure.
Dans le premier cas, la police a indiqué que des résidents avaient jeté des pierres sur l’un de leurs véhicules et crevé ses pneus après qu’ils eurent été envoyés pour sécuriser une zone près de l’implantation de Bat Ayin. L’incident s’est produit près de la localité au sud de Jérusalem, le lendemain du jour où les forces de sécurité ont démoli une structure construite illégalement sur une colline adjacente.
Lors d’un autre incident survenu lundi, des assaillants ont lapidé un véhicule de transport de la police des frontières près de l’avant-poste de Kumi Ori, dans le secteur de l’implantation de Yitzhar. Les soldats n’ont pas été blessés.
Les soldats et les policiers ne doivent pas être abandonnés, « ni face à des ennemis extérieurs, ni face à des ennemis intérieurs », a déclaré Amir Peretz, le chef du parti Travailliste-Gesher, dans un communiqué.
« Le terrorisme juif contre les forces de sécurité à Yitzhar est devenu une routine, tandis que le Premier ministre et les ministres se contentent de condamnations tout au plus », a-t-il dit.
« Les soldats de Tsahal et la police des frontières risquent quotidiennement leur vie dans des opérations de sécurité pour protéger ces résidents, et ne peuvent pas continuer à être une cible pour eux », a déclaré M. Peretz. « Il semble que nous ne pouvons pas faire confiance au Premier ministre, qui est également ministre de la Défense, ou au ministre de la Sécurité publique, pour remplir leurs fonctions de base », a-t-il ajouté.

Le chef du Camp démocratique Nitzan Horowitz a accusé le gouvernement de « soutenir » la violence en « ne faisant rien pour l’éradiquer ».
Il a affirmé que cela était dû à la situation politique précaire de Netanyahu dans l’impasse politique qui a suivi les élections, et à sa dépendance vis-à-vis des résidents d’implantations pour maintenir son bloc politique.
« Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour punir [les auteurs], créant ainsi une dissuasion pour empêcher que de tels actes ne se reproduisent. »
Les incidents surviennent dans une période de tension dans le nord de la Cisjordanie, principalement entre des résidents de la région de Yitzhar et les forces de sécurité israéliennes, mais aussi avec des Palestiniens. Au cours des dernières semaines, les soldats israéliens ont été victimes d’un certain nombre d’agressions dans la région.
Les résidents ont déclaré que les tensions entre eux et les forces de sécurité ont commencé à monter au début du mois dernier, lorsque le chef du commandement central a signé un ordre administratif interdisant à un résident de Kumi Ori de Cisjordanie d’entrer sur le territoire. Un fonctionnaire de la défense a déclaré que l’homme de 21 ans a été impliqué dans des actes de violence contre des soldats et des Palestiniens. L’homme nie l’allégation.

Après que le secrétariat d’Yitzhar eut coupé les ponts avec les hauts-gradés de Tsahal, les forces de sécurité ont arrêté deux habitants de Kumi Ori, l’un pour avoir mis le feu à un champ palestinien et un autre pour avoir menacé un commandant de brigade militaire. L’un des suspects a affirmé avoir été agressé par l’officier qui l’a arrêté.
Dans les jours qui ont suivi, les forces de sécurité ont signalé à deux reprises avoir été attaquées alors qu’elles patrouillaient dans la zone. Un officier a été légèrement blessé lors d’un incident impliquant 30 jeunes militants d’extrême droite connus sous le nom de « Jeunes des Collines », qui ont lancé des pierres sur les soldats et crevé les pneus de leur jeep.
Jacob Magid a contribué à cet article.