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La Jordanie respectera les droits de propriété privée israéliens à Naharayim

Selon une source jordanienne, les agriculteurs pourront récolter leurs champs à Tzofar avant dimanche ; Israël regrette la décision d'Amman de mettre fin aux annexes de l'accord

Vue du Jourdain dans la vallée du Jourdain appelée Naharayim, ou Baqura en arabe, dans le nord d'Israël, le 22 octobre 2018. (AP Photo/Ariel Schalit)
Vue du Jourdain dans la vallée du Jourdain appelée Naharayim, ou Baqura en arabe, dans le nord d'Israël, le 22 octobre 2018. (AP Photo/Ariel Schalit)

La Jordanie respectera les droits de propriété privée des Israéliens dans l’enclave frontalière nord de Naharayim, conformément aux lois du Royaume hachémite, a déclaré dimanche une source officielle du ministère jordanien des Affaires étrangères à l’agence de presse publique Petra.

La source a déclaré le même jour que les annexes de l’accord de paix historique de 1994 entre la Jordanie et Israël – qui avait créé des dispositions spéciales permettant aux agriculteurs israéliens et à leurs employés de travailler des terres à Naharayim et dans l’enclave sud de Tzofar – avaient pris fin.

Depuis environ 25 ans, la Jordanie et Israël ont appliqué les annexes de l’accord de paix concernant Naharayim et Tzofar, qui sont des territoires jordaniens souverains. Fin 2018, cependant, les responsables jordaniens ont informé leurs homologues israéliens de l’intention du royaume d’y mettre fin.

« En ce qui concerne Baqoura, l’accord de paix reconnaît la propriété privée de 820 dounams », [82 hectares] a déclaré la source anonyme du ministère jordanien des Affaires étrangères, faisant référence au nom arabe de Naharayim.

Le roi de Jordanie Abdallah II et le prince héritier Hussein (à droite) arrivent pour la session parlementaire d’ouverture dans la capitale Amman le 10 novembre 2019. (Khalil Mazraawi/AFP)

« La Jordanie permettra à tout citoyen israélien qui prouve qu’il est propriétaire d’un bien immobilier de recevoir un visa d’entrée de l’ambassade de Jordanie à Tel Aviv pour entrer dans le royaume par ses points de passage frontaliers officiels », a ajouté la source, précisant qu’Amman « respectera le droit à la propriété conformément aux lois jordaniennes ».

Les commentaires de la source semblent indiquer que la Jordanie autorisera au moins les agriculteurs israéliens qui possèdent des propriétés privées à Naharayim à visiter leurs terres, s’ils traversent l’un des principaux points de passage frontaliers du royaume avec Israël. Toutefois, ils n’ont pas précisé si la Jordanie avait l’intention de permettre aux agriculteurs israéliens de continuer à cultiver leurs terres et à les exploiter.

Anis al-Qassim, un expert palestinien en droit international, a déclaré que la Jordanie traitera les Israéliens qui possèdent des terres à Naharayim comme tout autre investisseur étranger dans le pays.

« La propriété privée est un droit des Israéliens. Ils pourront en bénéficier, mais ils ne peuvent pas revendiquer la souveraineté d’Israël sur leur ferme ou leurs terres », a-t-il déclaré dimanche à Al Mamlaka TV, une chaîne jordanienne financée par l’État. « Comme tout étranger qui achète une maison ou une ferme en Jordanie, les lois jordaniennes s’appliquent à lui. »

Un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères fait écho à une partie des remarques de la source jordanienne, déclarant que la Jordanie « continuera à respecter les droits de propriété privée » des Israéliens à Naharayim.

Le communiqué dit aussi qu’Israël « regrette » la décision de la Jordanie de mettre fin aux annexes relatives aux enclaves.

Oren Reuveni, un agriculteur de 32 ans dont le kibboutz possède des terres à Naharayim, a déclaré qu’il n’avait pas été informé si un moyen existait toujours pour lui de pénétrer sur ce petit territoire.

« J’espère que je pourrai continuer à aller sur les terres, même si cela signifie que je dois franchir un passage frontalier normal », a-t-il dit lors d’un appel téléphonique. « Mais personne ne m’a encore informé. »

En vertu des annexes désormais abrogées, les agriculteurs ont pu accéder à leurs terres sans avoir à passer par un poste-frontière important et sans avoir besoin d’un visa officiel.

Un véhicule agricole dans le secteur de Tzofar, dans la région d’Arava, sur la frontière israélo-jordanienne, prêtée à l’Etat juif par la Jordanie dans le cadre de l’accord de paix de 1994 au mois de février 2007. (Crédit : Chaver83/Wikimedia Commons)

La source du ministère jordanien des Affaires étrangères a ajouté que la Jordanie permettrait aux agriculteurs israéliens de venir récolter dans l’enclave sud de Tzofar qu’ils avaient déjà plantée avant dimanche.

Elle a ajouté que l’ambassade de Jordanie à Tel Aviv accorderait des visas d’entrée aux agriculteurs jusqu’à ce qu’ils aient fini de récolter ces cultures.

Dimanche, les agriculteurs israéliens ont continué à travailler les terres dans l’enclave, selon un responsable local. « Les exploitants agricoles sont entrés [dans l’enclave] pour travailler aujourd’hui comme d’habitude », a déclaré un porte-parole du Conseil régional d’Arava au Times of Israel.

Le roi jordanien Abdallah II a annoncé dimanche, dans un discours prononcé à Amman, la « pleine souveraineté de son pays sur chaque pouce » des deux territoires.

Il a reçu une standing-ovation.

La télévision jordanienne a également diffusé une vidéo du drapeau jordanien hissé au-dessus de Naharayim.

Naharayim est le lieu d’une attaque meurtrière en mars 1997 au cours de laquelle un groupe d’écolières de Beit Shemesh a été la cible de tirs lors d’une sortie dans la région. Les filles et leurs enseignants désarmés se tenaient sur une colline au-dessus d’un lac abandonné dans l’enclave quand un soldat jordanien a ouvert le feu sur elles et tué sept des écolières.

Après les tueries, feu le roi Hussein de Jordanie s’est rendu dans chacune des maisons des victimes en Israël pour exprimer son chagrin personnel et celui de sa nation.

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