La Knesset adopte une loi visant à réprimer l’emploi illégal de Palestiniens
Adoptée en 2e et 3e lecture par 18 voix pour contre 9, cette loi permet de suspendre les permis d'exploitation des personnes reconnues coupables de transport, d'hébergent ou d'employer d'étrangers irréguliers
La Knesset a adopté mercredi une loi visant à renforcer les sanctions pour les personnes qui transportent, hébergent ou emploient illégalement des étrangers en situation irrégulière – une mesure qui vise probablement les Palestiniens de Cisjordanie qui travaillent en Israël sans permis.
Selon cette loi, qui a été adoptée en deuxième et troisième lecture par la plénière de la Knesset (18-9), dans certaines circonstances, les personnes reconnues coupables d’avoir transporté ou hébergé illégalement des personnes en Israël peuvent se voir retirer leur permis d’exploitation pour une durée pouvant aller jusqu’à un an, soit le double de la période précédemment stipulée par la loi.
En outre, les tribunaux peuvent désormais ordonner « la confiscation des biens liés à l’infraction », y compris les voitures et les appartements.
Tant que les employeurs ne seront pas confrontés à des sanctions financières, « il n’y aura pas de changement », a déclaré la députée Yulia Malinovsky (Yisrael Beytenu), qui est à l’origine du projet de loi. Tout Israélien qui enfreint la loi doit savoir « qu’il en paiera le prix ».
Les résidents illégaux sont des « bombes à retardement qui commettent des attentats terroristes et assassinent notre peuple », a déclaré le président de la coalition Ofir Katz (Likud). « C’en est fini. Nous ne permettrons plus que le sang de nos frères et sœurs soit versé à cause de criminels avides d’argent. »