La mère de l’otage Tamir Nimrodi affirme n’avoir reçu aucun signe de vie de son fils
Ses craintes se sont accrues depuis la fin du cessez-le-feu et sont aggravées par le fait que les deux soldats pris en otage avec lui ont été tués par des frappes israéliennes
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Herut Nimrodi, mère de l’otage Tamir Nimrodi, qui a été pris en otage le 7 octobre 2023, à sa base près de Gaza, a révélé jeudi n’avoir reçu aucun signe de vie de son fils de la part des autres otages récemment libérés.
« S’il est en vie, cela fait beaucoup de temps », a-t-elle dit au Times of Israel.
« Il est difficile de rester optimiste pendant 17 mois, il est difficile de garder espoir. »
Nimrodi a confié que la reprise de l’offensive par l’armée israélienne a repris son offensive militaire à Gaza, brisant un cessez-le-feu de deux mois, au cours duquel 30 otages vivants et les corps de huit captifs tués ont été libérés, a affecté son moral.
« C’était tellement bon de voir les otages revenir et de les voir vivants, et oui, certains d’entre eux en mauvais état mais capables de se rétablir », a-t-elle dit.
« Nous espérions que cela aurait un effet boule de neige et que tout le monde reviendrait, y compris les corps des otages pour les enterrer. »

Ses craintes se sont accrues depuis la fin du cessez-le-feu et sont aggravées par le fait que les deux soldats pris en otage avec Tamir, Ron Sherman et Nik Beizer, ont tous deux été tués par des frappes de l’armée israélienne.
Les corps de Beizer et Sherman ont été retrouvés un mois après leur mort en décembre 2023, ainsi que le corps d’Elia Toledano, enlevé au festival de musique Nova.
« Il n’y a pas beaucoup de prisonniers détenus à Jabalia », a dit Nimrodi, en référence au quartier du nord de Gaza où Tamir serait retenu.
Nimrodi déplore également l’antagonisme entre le gouvernement et les familles des otages.
« Je trouve très triste que nous soyons devenus une sorte d’ennemi pour eux ou un obstacle sur leur chemin », a-t-elle regretté. « J’ai l’impression qu’ils contrôlent le pays et donnent les directives, et il n’y a pas de discussion sur les otages – il y a la bataille sur le Shin Bet et la procureure générale, et toutes les protestations sur la démocratie, mais très peu sur les otages. »
Nimrodi dit qu’elle savait que Tamir ne figurerait sur aucune liste d’otages devant être libérés avant la deuxième phase de l’accord désormais rompu et qu’elle essaie de faire en sorte que son sort reste à l’ordre du jour.
« Je n’arrive pas à attirer l’attention des gens sur ce sujet ; nous avons besoin de plus de public ; on a l’impression que cet accord est de plus en plus loin », déclare Nimrodi, qui assiste aux rassemblements pour les otages sur la place des Otages tous les samedis soirs. La plus jeune sœur de Tamir, Amit, 15 ans, a pris la parole lors du rassemblement la semaine dernière.
Nimrodi était récemment à Washington, où elle a rencontré des membres de l’administration Trump ainsi que des élus du Parti démocrate.
« Nous voulons qu’ils s’unissent autour de cette question car elle n’est pas politique, elle est humanitaire », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter qu’elle avait l’impression que le président américain Donald Trump est toujours conscient de la nécessité de ramener les otages chez eux.
« Ils semblent avoir une meilleure compréhension de ce que nous vivons et de ce qui doit être fait avec le Hamas. On a l’impression qu’ils ont compris. Maintenant, il faut juste que l’accord continue. »