La police arrête la directrice d’une crèche de Ramle accusée d’abus
La femme avait déjà été arrêtée pour avoir enfreint les lois de contrôle des crèches, mais les parents affirmaient que son cas avait été traité avec laxisme par la police
Lundi, la police a annoncé avoir arrêté la directrice d’une crèche de Ramle où quatre employées ont été arrêtées. Les employées sont soupçonnées d’avoir infligé des mauvais traitements aux enfants dont elles avaient la charge.
La propriétaire, dont l’identité n’a pas été révélée, avait déjà été arrêtée sur une suspicion d’avoir enfreint les lois de supervision des crèches, mais elle avait été assignée à résidence.
Lundi, son arrestation est intervenue après des journées de manifestations de parents d’enfants de la crèche. Ils ont affirmé que la propriétaire était traitée avec laxisme parce qu’elle avait accepté de coopérer avec la police.
La semaine dernière, la femme avait déclaré à la Douzième chaîne qu’elle se sentait « trahie » par les actes de son personnel à la crèche Tuli dans la ville mixte composée de Juifs et d’Arabes, située à proximité de Tel Aviv.
Les quatre employées ont été arrêtées après que des images de vidéos ont fait surface montrant des jeunes enfants être maltraités physiquement et émotionnellement.
החשד להתעללות בפעוטון ברמלה שנחשפה בחדשות 13: בעלת הגן נעצרה • @TzurMaor עם כל הפרטים >> https://t.co/mNqv7XHmGL pic.twitter.com/PwTIJAtWPH
— חדשות 13 (@newsisrael13) August 3, 2020
« Ils nous ont fait un spectacle. Ils nous ont envoyé des photos et nous ont dit ce qu’elle avait mangé. Ils nous ont dit ce que nous voulions entendre, mais ils nous ont trompé », a déclaré Chen Cohen, un parent, à la Treizième chaîne.
Les quatre assistantes – Ruhama Saad, Orly Shragani, Hani Nana Tzatshvili et Nirit Swaid — ont vu leur détention prolongée la semaine dernière par le tribunal de Rishon Lezion après qu’un juge a déclaré que les « images vidéos ne pouvaient pas être interprétées différemment. Il y a un soupçon raisonnable avec une forte certitude quant aux accusations qui pèsent contre eux. D’autres éléments de l’enquête vont dans le sens des soupçons ».
Les femmes s’étaient plaintes au juge qu’elles étaient maltraitées par les autres détenues de la prison où elles étaient emprisonnées, en affirmant qu’on les insultait et qu’on leur crachait dessus.
Il y a eu plusieurs affaires très médiatisées dans lesquelles du personnel d’établissements privés ont été filmés en train de maltraiter des enfants, ce qui a provoqué la colère de l’opinion publique.
L’année dernière, des images choquantes, qui montraient la propriétaire d’une crèche de Rosh Ha’ayin, Carmel Mauda, et d’autres membres du personnel en train de maltraiter des enfants âgés d’à peine 3 mois, avaient déclenché de grandes manifestations, ainsi qu’un incendie dans le bâtiment de la crèche.
L’année dernière également, une soignante a été condamnée à 17 ans de prison pour avoir étouffé à mort une petite fille de 18 mois, qui était sous sa garde.
Vendredi, la Commission nationale des crèches a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à prendre des mesures pour renforcer la protection des enfants dans les crèches, notamment en imposant des peines de prison pour les personnes reconnues coupables de maltraitance.
« La procrastination de l’application de la loi de Supervision et de la rédaction des règles, mais aussi le rejet de la loi concernant un emprisonnement minimum pour les équipes maltraitantes, laissent nos enfants sans protection », a déclaré la commission dans un communiqué. « Chaque jour, nous voyons l’importance d’avoir un organe de supervision qui prendra soin de la sécurité de nos enfants. C’est ainsi que nous comprenons l’importance de la dissuasion et d’une sanction réelle pour les personnes reconnues coupables de maltraitance et d’abus. »
Un projet de loi imposant à toutes les crèches et garderies d’avoir des caméras de sécurité a été discuté et repoussé pendant des années avant d’être finalement adopté par la Knesset en décembre de l’année dernière.
Selon la nouvelle loi, à partir de septembre 2020, toutes les crèches, garderies et centres de rééducation devront installer des caméras de surveillance, sauf si 70 % des parents s’y opposent.
Toutes les activités à l’intérieur des centres et dans les cours seront enregistrées, sans le son, dans des systèmes à circuit fermé. Les images seront seulement accessibles aux autorités s’il y a un soupçon qu’un délit a été commis. La diffusion indue des images fera encourir une peine pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison.