La police arrête l’homme qui a dégainé son arme sur un manifestant anti-réforme
Un résident de Petah Tikva a été interrogé et son arme confisquée ; le suspect a ensuite été assigné à résidence
La police a annoncé mercredi qu’un homme de Petah Tivka, soupçonné d’avoir brandi un pistolet lors d’une confrontation avec un manifestant opposé à la réforme du système judiciaire, avait été arrêté.
Le suspect, âgé d’une soixantaine d’années et résidant de la ville, a été arrêté mardi. Son nom n’a pas été rendu public.
Le pistolet du suspect a été confisqué et la police a indiqué qu’elle allait examiner son permis de port d’arme. Il a ensuite été assigné à résidence.
L’incident a eu lieu mardi, alors que des manifestations étaient organisées dans la ville pour protester contre le projet du gouvernement de refonte radicale du système judiciaire, et a été filmé par un manifestant.
Sur la vidéo, on voit le manifestant qui semble talonner l’homme dans la rue tout en lui criant des slogans à l’aide d’un mégaphone.
On voit ensuite le suspect sortir son arme de son étui et revenir vers le manifestant en criant « posez-le, posez-le ».
Il fait ensuite tomber l’appareil photo ou le téléphone avant de poursuivre sa route.
אזרח שולף נשק על מפגין
פתח תקוה 26/06 pic.twitter.com/x2UOZ2G63Q
— אלימות ישראל (@Alimut_Israel) June 26, 2023
Bien que le suspect ait tenu le pistolet à la main pendant tout ce temps, il ne semble pas l’avoir pointé vers le manifestant ni y avoir fait référence au cours de leur altercation.
Le suspect a déclaré avoir sorti son arme parce que le manifestant lui criait dessus avec un mégaphone, a rapporté la Douzième chaîne.
Toujours lors de la manifestation de Petah Tikva, un homme a foncé avec sa voiture sur un manifestant, qui a été blessé et a dû être transporté à l’hôpital. La police a indiqué avoir arrêté un habitant de la ville âgé de 53 ans peu de temps après.
Des centaines de manifestants contre le remaniement judiciaire se sont rassemblés à Petah Tikva suite à l’arrestation d’un leader de la manifestation dans un poste de police de la ville pour interrogatoire.
La police a précisé par la suite que le militant, Itzik Medina, avait été interrogé « dans le cadre du traitement d’informations reçues concernant des intentions présumées d’activités violentes ». Il a ensuite été relâché.
C’est la première fois que la police convoque un manifestant opposé à la réforme du système judiciaire pour un interrogatoire alors que celui-ci ne participe pas à une manifestation.
Les militants voient dans la détention de Medina un pas de plus dans le glissement du pays vers la dictature.