La Santé met à jour ses protocoles de traitement prévus pour les otages libérés
Le service de santé prévoit la formation à la prise en charge des victimes d'abus sexuels et de tortures, des tests de dépistage des maladies infectieuses, une assistance sociale et un accès limité à la presse
Alors que des négociations sont en cours en vue d’un éventuel accord pour la libération d’otages encore retenus par le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas à Gaza, le ministère de la Santé a mis à jour les directives relatives au traitement des otages à leur retour en Israël.
Les protocoles du ministère, publiés jeudi, ont été affinés et améliorés sur la base de la prise en charge et de l’expérience des otages libérés lors de la trêve de fin novembre.
Les mises à jour résultent de consultations conjointes entre les représentants du ministère de la Santé, les hôpitaux, les centres de santé communautaires, les organisations de lutte contre les agressions sexuelles, la police et l’armée israélienne.
Les protocoles améliorés prévoient un séjour minimum de quatre jours dans les zones réservées aux otages libérés prévues à cet effet dans les hôpitaux, où tous les tests et soins physiques et psychosociaux pourront être prodigués. Les tests porteront notamment sur les maladies infectieuses.
Les otages qui ont été libérés ont témoigné que ceux qui sont détenus sont régulièrement victimes d’abus sexuels et de tortures.
L’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre un risque accru d’épidémies à Gaza en raison des abris surpeuplés et du manque de nourriture, d’eau, d’assainissement et de médicaments. Les Nations unies estiment que plus de 85 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés à la suite de la campagne militaire intensive d’Israël, déclenchée par les massacres meurtriers du 7 octobre perpétrés par le groupe terroriste du Hamas.
Cette période de quatre jours permettra également de planifier des soins individualisés au sein de la communauté. Chaque otage libéré se verra attribuer une infirmière qui lui apportera un soutien continu, ainsi qu’un travailleur social qui l’aidera à assurer la liaison avec les caisses d’assurance sociale.
La protection de la vie privée des otages rapatriés sera renforcée pour empêcher l’accès à leurs informations médicales. L’accès des médias aux otages libérés sera limité et seuls le personnel médical désigné, le personnel des services de sécurité concernés et les membres de la famille seront autorisés à les rencontrer.
Le personnel soignant des hôpitaux où seront amenés les otages nouvellement libérés est en train de suivre une formation complémentaire sur la prise en charge des cas de sévices sexuels et de torture, si toutefois la victime consent à en bénéficier.
On estime que 132 otages sur les 253 enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela et une soldate avait été secourue.
Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique le mois dernier. Une autre personne est portée disparue depuis le 7 octobre.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 29 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.