L’accord judiciaire de Sara Netanyahu mis en attente sur demande de son avocat
Même si un arrangement a été conclu, les procureurs ont accepté un report d'une journée pour que l'épouse du Premier ministre puisse prendre sa décision finale
Le procureur de l’Etat a accepté lundi un report de vingt-quatre heures la conclusion d’un arrangement judiciaire qui permettrait à l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Sara, d’éviter la prison en payant une amende dans ce qui a été appelé l’affaire des frais de bouche.
Même si l’accord a été conclu, l’avocat de Sara Netanyahu, Yossi Cohen, a obtenu un délai d’une journée supplémentaire pour proposer des amendements de dernière minute.
Me Cohen avait déposé une requête devant la cour des magistrats de Jérusalem, disant que l’équipe juridique de Netanyahu avait « besoin d’une brève prolongation d’un jour pour clarifier et affûter les positionnements en ce qui concerne l’accord judiciaire qui se profile ».
Sous les termes de l’accord, trouvé il y a deux semaines, Netanyahu pourrait échapper à une condamnation pour fraude tout en admettant un délit plus important.
Elle serait alors amenée à payer une amende de 55 000 shekels (14 000 euros) à l’Etat. L’année dernière, Mme Netanyahu et Ezra Saidoff, ancien concierge de la résidence officielle du Premier ministre, où un chef est employé à plein-temps, avaient été accusés de fraude et d’abus de confiance pour avoir dépensé de l’argent public à hauteur de 100 000 euros environ pour des frais de bouche.

La résidence n’est pas autorisée à commander des repas si un chef est présent. Les deux accusés auraient menti sur la présence du chef entre le mois de septembre et le mois de mars 2013 pour pouvoir réclamer des fonds publics pour commander des plats gastronomiques à l’extérieur.
Le procès de Sara Netanyahu se distingue des déboires judiciaires qui pèsent sur son mari. Ce dernier est soupçonné d’avoir accepté des cadeaux illicites, d’avoir touché des pots-de-vin et d’avoir tenté d’accorder des faveurs à des magnats des médias en échange d’une couverture médiatique positive.
Sara Netanyahu était soupçonnée d’implication dans l’une de ces affaires, mais les procureurs n’ont pas recommandé son inculpation.