L’Agence juive exhorte la police à protéger les non-orthodoxes au mur Occidental
Dans une lettre au procureur général et au chef de la police par intérim, Isaac Herzog a demandé une enquête sur les menaces proférées contre le chef du mouvement massorti
JTA — Le directeur de l’Agence juive Isaac Herzog a appelé la police israélienne à prendre des mesures suite à une série d’incidents violents au cours desquels des fidèles ultra-orthodoxes ont harcelé et menacé des non-orthodoxes au mur Occidental.
S’adressant au procureur général Avichai Mandelblit et au chef de la police par intérim Motti Cohen, Herzog a demandé l’ouverture d’une enquête sur ces actes de harcèlement et l’arrestation des coupables.
Cette lettre survient moins de deux semaines après que Yizhar Hess, qui dirige le mouvement massorti en Israël, a été harassé par un groupe d’hommes ultra-orthodoxes qui menaçaient de le tuer et de le démembrer.
Répondant à ces hommes, Hess a répondu que le meurtre est une interdiction biblique, puis il a porté plainte à la police.
Les fidèles haredim affrontent régulièrement sur le lieu saint les Juifs non-orthodoxes au mur Occidental, en leur crachant dessus et en les insultant. Le lieu saint est son contrôle ultra-orthodoxe de facto.
Herzog a déclaré que dans le cas de Hess, « une ligne rouge a été franchie ».
« La police doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que de tels incidents se reproduisent, et pour garantir la sécurité de tous les fidèles, quelle que soit leur religion, leur courant ou leur sexe », a-t-il écrit.
« Les suspects doivent être arrêtés et traduits en justice pour que les fidèles, ne soient pas exposés à ces actes de harcèlement, dont on ne peut jamais prédire l’issue. »
Evoquant le meurtre de Shira Banki, 16 ans, à la Gay Pride de Jérusalem en 2015, Herzog a appelé la police à « décourager ces voyous avant qu’il ne soit trop tard, parce que la détermination de ces extrémistes violents ne doit pas être sous-estimée. »