L’agent de mannequins accusé d’agression sexuelle sera assigné à résidence
Les procureurs ont demandé un report de la remise en liberté de Shai Avital pendant qu'ils font appel de la décision ; il devra porter un bracelet électronique
Le tribunal de première instance de Tel Aviv a consenti mardi à libérer un agent de mannequins accusé d’agression sexuelle sur deux femmes et qui doit faire face à des accusations de délits similaires de la part de dizaines d’autres personnes.
Toutefois, les procureurs ont demandé que la libération de Shai Avital soit retardée pendant qu’ils font appel de la décision.
S’il est finalement libéré en résidence surveillée, Avital devra porter un bracelet électronique.
Avital, 45 ans, a été extradé au début du mois des Pays-Bas après avoir passé plus d’un an en fuite alors que la police israélienne cherchait à l’interroger sur des dizaines de plaintes pour agression sexuelle.
La semaine dernière, il a été inculpé pour attentat à la pudeur, attentat à la pudeur par la force et attentat à la pudeur en profitant d’une femme en état d’inconscience ou dans un autre état qui l’empêche de donner son libre consentement.
L’une des victimes présumées qui travaillait au bar d’un club de Tel Aviv affirme qu’il l’a emmenée dans une arrière-salle, a fermé la porte, s’est allongé sur elle et l’a embrassée bien qu’elle ait fermé la bouche et essayé de le repousser. Une autre, qui était adolescente au moment de l’agression présumée, affirme qu’il lui a donné une pilule qu’il a présentée comme étant de l’ecstasy, qu’elle a prise, mais peu après, elle a commencé à se sentir engourdie et à ne plus contrôler son corps.
Les procureurs ont demandé qu’Avital soit maintenu en détention jusqu’à la fin de la procédure, déclarant au tribunal que le nombre d’accusations déposées par des femmes contre lui montre « le mode d’action offensif du défendeur et l’exploitation de sa position » et accusant également Avital d’avoir « une libido incontrôlable ».
Bien que 24 autres femmes aient porté des accusations contre Avital – dont deux de plus depuis son retour dans le pays – les procureurs n’ont engagé des poursuites que pour les deux affaires ayant fait l’objet d’une enquête approfondie jusqu’à présent. La police continue d’enquêter sur les autres accusations.
Avital, qui nie tout acte répréhensible, a quitté Israël en 2021, peu avant que les médias ne fassent état d’une série d’accusations à son encontre.
Il a finalement été arrêté il y a cinq mois à Amsterdam. En novembre, les Pays-Bas ont approuvé une demande israélienne d’extradition. Avital est rentré dans le pays sous escorte policière le 3 janvier, bien qu’il n’ait pas été menotté pendant le vol.