Lapid salue les projets d’incorporation concernant les haredim
Le chef de l'opposition a toutefois critique l'armée pour n'avoir cherché à mobiliser que 3 000 ultra-orthodoxes supplémentaires cette année

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, s’est félicité lundi de la première série d’ordres d’incorporation envoyés par Tsahal aux membres de la communauté ultra-orthodoxe cette semaine, mais critique l’armée pour n’avoir cherché à mobiliser que 3 000 haredim supplémentaires cette année.
Dimanche, l’armée a envoyé le premier millier d’ordres d’incorporation aux hommes ultra-orthodoxes âgés de 18 à 26 ans, la première des trois vagues prévues pour les quatre semaines à venir.
S’adressant aux journalistes lors de la réunion hebdomadaire des factions de son parti Yesh Atid à la Knesset, Lapid a déclaré que si le processus de recrutement démarrait lentement, il sera toutefois « impossible à arrêter ».
« L’expérience montre qu’au début, ils crient et jurent qu’ils ne viendront pas, puis ils découvrent qu’ils n’ont pas de passeport et qu’ils n’ont pas de financement [gouvernemental], et ils viennent », a décrit Lapid.
« Il sera nécessaire de recruter au moins 10 000 jeunes ultra-orthodoxes, et ils doivent être recrutés rapidement, dès cette année », a-t-il poursuivi, déclarant que son parti prendra des mesures au sein de la commission des Affaires étrangères et de la défense de la Knesset pour « s’assurer que suffisamment d’ordres soient envoyés pour qu’il y ait assez de soldats ».
S’adressant à la commission au début du mois, le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré que l’armée a actuellement besoin de quelque
10 000 nouveaux soldats, mais qu’elle ne peut accueillir que 3 000 ultra-orthodoxes supplémentaires cette année, qui viendraient s’ajouter aux
1 800 soldats haredi qui sont enrôlés chaque année.
Lorsqu’on lui demande s’il était plus royaliste que le roi en exigeant une mobilisation initiale beaucoup plus importante, Lapid a répondu qu’il critiquait l’armée « parce que la question n’est pas de savoir ce qu’elle peut faire mais plutôt ce que l’État lui a ordonné de faire ».
« Le chef d’état-major a dit qu’il fallait 12 à 15 bataillons, que c’était le besoin opérationnel, que c’était ce qu’il fallait mobiliser. L’État a défini le besoin, un besoin opérationnel, et l’armée doit enrôler tout le monde », a-t-il expliqué.