Le chef de la cyberdivision du procureur de l’État serait impliqué dans l’enquête sur Sara Netanyahu
L'enquête a été ouverte suite au reportage "Uvda" qui a révélé que l'épouse du Premier ministre aurait cherché à s'immiscer dans les investigations pour corruption menées sur son mari
La chaîne d’information N12 a fait savoir que le bureau du procureur de l’État avait nommé le chef de son cyber-département en tant que référent dans l’enquête de police consacrée à de possibles faits de subornation de témoins de la part de l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Sara.
Cette nomination indique que l’enquête portera sur les communications passées à partir du téléphone portable de Netanyahu, suite à un reportage de l’émission télévisée d’investigation « Uvda » qui a révélé que l’épouse du Premier ministre avait cherché à s’immiscer dans les enquêtes pour corruption lancées contre son époux.
Le reportage télévisé s’était largement appuyé sur des conversations par SMS entre Sara Netanyahu et Hanni Bleiweiss, ancienne collaboratrice du Premier ministre.
Sara Netanyahu aurait ainsi été à l’origine d’une campagne coordonnée sur les réseaux sociaux visant à attaquer ceux qui sont perçus comme des ennemis de la famille.
« Uvda » a avait ainsi révélé l’existence de SMS montrant comment Sara Netanyahu avait ordonné à la cheffe de cabinet du Premier ministre, Bleiweiss, de dénigrer les rivaux politiques du Premier ministre, en lui demandant de rechercher « le traître, le perdant », l’ancien ministre du Likud Gideon Saar, « les squelettes d’informations portant sur des cas de harcèlement sexuel enfermés dans le placard », lui demandant également de rendre publics les « trahisons, les voyages en Russie et en Biélorussie » d’Avigdor Liberman, le chef du parti Yisrael Beytenu né en Moldavie, et de dire aux partisans d’Aryeh Deri et de Yaakov Litzman que les dirigeants ultra-orthodoxes étaient des « traîtres » au vu de leur alliance perçue avec l’ancienne ministre de la Justice Ayelet Shaked, ennemie jurée de l’épouse du Premier ministre.
Des propos encore plus virulents auraient été réservés aux principales figures des affaires de corruption contre Netanyahu : la procureure Liat Ben-Ari, qui a supervisé les enquêtes ; l’ancien procureur général Avichaï Mandelblit, qui a procédé à l’inculpation du Premier ministre ; et Hadas Klein, ancienne secrétaire du bienfaiteur de Netanyahu, Arnon Milchan, et témoin de premier plan dans une affaire où le Premier ministre est mis en cause pour avoir reçu, de manière illicite, des centaines de milliers de dollars, des cigares, du champagne et des bijoux — dont une grande partie à la demande présumée de Sara Netanyahu.