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Le député François Pupponi revient sur l’affaire Sarah Halimi

Selon le député, certains membres de la commission se sont laissés aller à une certaine forme "d’auto-censure", cela expliquant les manquements du rapport

Le député François Pupponi sur France 2, en janvier 2020. (Crédit : capture d’écran Télé Matin / YouTube)
Le député François Pupponi sur France 2, en janvier 2020. (Crédit : capture d’écran Télé Matin / YouTube)

François Pupponi, député MoDem du Val-d’Oise et ancien maire de Sarcelles, est revenu vendredi au micro de Christophe Barbier sur Radio J sur l’affaire Sarah Halimi.

L’homme participait à la commission d’enquête parlementaire consacrée à l’affaire et à son traitement par la police et la justice, qui s’est achevée par un large désaccord entre la rapporteure Florence Morlighem (LREM, Nord), qui affirme que « les règles de notre état de droit » ont été respectées dans la procédure, et une partie des membres de la commission, dont son président Meyer Habib, qui affirment le contraire.

« Ce que voulait Meyer Habib, avec sa manière de s’exprimer […], c’était faire le maximum pour essayer de découvrir la vérité », a-t-il estimé. « Et d’autres parlementaires, pour des raisons que je n’arrive toujours pas à comprendre, nous expliquaient qu’il ne fallait pas en faire trop : qu’il ne fallait pas aller trop loin, qu’il ne fallait pas trop chercher, qu’on n’était pas là pour ça. Donc dès le début, on a senti qu’il y avait une réticence pour essayer de découvrir ce qui s’était vraiment passé. Meyer Habib proposait des auditions – beaucoup, souvent peut-être au dernier moment, effectivement ; sur la forme ce n’était pas forcément exceptionnel, mais sur le fond il avait raison. […] Il y a eu un blocage, et le blocage a [conduit] à ce que cinq députés sur sept n’ont pas voté le rapport en raison des [manquements] incompréhensibles [de celui-ci]. »

Selon le député, certains membres de la commission se sont laissés aller à une certaine forme « d’auto-censure », cela expliquant les manquements du rapport. Il estime qu’il y a bien eu des « dysfonctionnements des services de police qui n’ont pas bien compris [le soir des faits] ce qu’il se passait et qui n’ont pas pu intervenir dans l’appartement de Mme Halimi ».

Il estime que ces députés n’ont pas voulu aller au bout des choses en ne reconnaissant pas les erreurs des policiers le soir du meurtre – qui aurait peut-être pu être évité avec une intervention rapide des forces de l’ordre.

Selon lui, les députés pourraient avoir voulu protéger ainsi l’institution policière. Il rejette en revanche l’idée de dysfonctionnements de la part de l’institution judiciaire : celle-ci n’a fait qu’appliquer les règles avec « trop de rigueur ». « Elle n’a pas fait de faute de procédure. Les policiers qui étaient là le soir : oui, certainement il y a eu une faute », a-t-il dit, sans pour autant vouloir les accabler.

Il ajoute que, selon lui, un procès aurait dû avoir lieu : « Il y avait selon nous préméditation et pas forcément bouffée délirante », a-t-il déclaré. Il regrette ainsi la législation actuelle, qui empêche de remettre en cause la décision de justice de déclarer Kobili Traoré non responsable de son crime et de lui empêcher ainsi de comparaitre dans le cadre d’un procès.

Le militant Jonathan Behar, qui a déjà organisé plusieurs évènements en hommage à Sarah Halimi, et le collectif Agissons Pour Sarah Halimi, organiseront une nouvelle mobilisation le dimanche 30 janvier. Une page Facebook a été lancée dans ce cadre, mais les détails (notamment heure et lieu) n’ont pas encore été annoncés.

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