Le député LFI Alexis Corbière veut « dialoguer » avec le président du Crif
Lors de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites, Yonathan Arfi a déclaré que LFI faisait "davantage partie du problème que de la solution"

Le député de La France insoumise Alexis Corbière a souhaité mercredi « rencontrer » le président du conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, après la vive polémique qui a éclaté dimanche entre ce dernier et Jean-Luc Mélenchon.
« Je suis un homme de dialogue et on me dit que M. Arfi aussi peut être un homme de dialogue, parlons-nous », a déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur RMC-BFMTV.
« Il nous reproche, si j’ai bien compris, une mauvaise façon de lutter contre l’extrême droite. Eh bien discutons de comment on lutte contre l’extrême droite », a-t-il ajouté à l’adresse de M. Arfi.
Dans son discours à l’occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites, hommage aux Justes, le président du Crif a déclaré que La France insoumise, faisait « davantage partie du problème que de la solution », notamment parce que « les insoumis sont incapables de s’affranchir des ordres de leur chef lorsqu’il se compromet loin du pacte républicain ».
« Le président du #CRIF utilise la cérémonie à la mémoire des victimes de la rafle des juifs par la police française pour me prendre à partie. Abject. L’extrême droite n’a plus de limite », a répondu Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
Assurant avoir « lu dans la totalité le discours de monsieur Arfi », M. Corbière a rappelé qu’il était en grande partie « consacré à dénoncer l’extrême droite et sa progression ».

« Je ne le classe pas comme un homme d’extrême-droite », a-t-il insisté, mais il a regretté le choix de « cette date, c’est une date de recueillement, pour nous cibler ».
« Quand vous avez un danger de l’extrême droite aussi fort dans ce pays (…), c’est indigne de s’en prendre à La France insoumise », a estimé pour sa part sur franceinfo Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis.
« C’est extrêmement offensant d’être taxé d’être en dehors de la République, d’être communautariste, d’être antisémite », a-t-elle justifié, rappelant : « c’est ce qu’on fait sur les gauches de rupture partout dans le monde ».
Le parti La France insoumise, fondateur de la Nupes, a à plusieurs reprises été accusé de laxisme face à l’antisémitisme, notamment après l’accueil à Paris de Jeremy Corbyn, ex-patron du Parti travailliste britannique exclu de son groupe parlementaire pour laxisme face à l’antisémitisme, par Danièle Obono et Danielle Simonnet, devenues députées.
Jean-Luc Mélenchon avait lui aussi déjà été accusé d’accointances avec l’antisémitisme.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.