Le guitariste polyvalent Uzi Ramirez joue du blues, du jazz, du rock et du funk
Après avoir joué avec l'ensemble Big Vicious du trompettiste Avishai Cohen au festival de jazz de Jérusalem en juin, le musicien se prépare à un mois de juillet très chargé
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Peut-être est-ce la période de son enfance passée à Ames, dans l’Iowa, qui a initié le guitariste israélien Uzi « Ramirez » Feinerman à l’Americana, ou musique roots.
Aujourd’hui, Feinerman – ou Ramirez, comme il préfère être appelé – fait partie du groupe de funk rock Boom Pam, il joue avec Kutiman, un compositeur de musique électronique, et dirige son propre groupe. Sa première rencontre avec la musique de Dolly Parton, BB King et Bob Dylan remonte à 35 ans.
Il avait à peu près neuf ans quand il a reçu sa première guitare et qu’un professeur de guitare l’a initié au blues.
« Tout ce qui est Americana, country, folk, m’est venu par hasard de toutes sortes de directions », a déclaré Ramirez, dont le surnom lui est resté après avoir joué dans un groupe appelé « The Brothers Ramirez » (les frères Ramirez).
Aujourd’hui, Ramirez est l’un des guitaristes les plus connus d’Israël et il se produira cette semaine avec l’ensemble Big Vicious d’Avishai Cohen au festival de jazz de Jérusalem, qui se tiendra du 27 au 29 juin au musée d’Israël.
Le compositeur et trompettiste Cohen a fondé l’ensemble, qui combine rock ‘n roll, psychédélisme, groove, jazz, électronique et trip-hop. C’est la deuxième casquette de Cohen au festival, puisque ce dernier dirige et coordonne également l’événement sous l’égide du Festival d’Israël.
Le neuvième festival de jazz de Jérusalem accueillera des artistes invités de Thaïlande, du Maroc, de Bulgarie, d’Italie, des États-Unis, d’Espagne, d’Allemagne, de France et d’autres pays, ainsi que des musiciens israéliens de jazz et de crossover. Pendant trois nuits, les musiciens se produiront sur six scènes dans le jardin de sculptures du musée, ainsi que dans les galeries du musée, avec des concerts fixes et des sessions de jam impromptues.
C’est un bonheur tout à fait différent pour Ramirez de jouer avec d’autres, surtout quand ceux-ci sont aux commandes.
« Ils m’envoient une date et tout ce que je dois faire, c’est me présenter », explique-t-il. » À la différence de la manière dont ça se passe quand je joue seul, c’est un autre type de responsabilité – il faut s’asseoir, écrire et s’occuper des répétitions ».
Ramirez est musicien professionnel depuis son adolescence. Il a fréquenté la Thelma Yellin High School of the Arts à Givatayim, dans la banlieue de Tel Aviv, avant d’effectuer son service militaire obligatoire dans l’orchestre de l’armée de l’air.
Il ne s’est jamais contenté de suivre une seule orientation musicale avec sa guitare, mais a toujours voulu « absorber autant de choses que possible et de tout mélanger, le surf, le rock’n roll, le classique et le jazz », explique Ramirez. « Je jouais et j’écoutais énormément. Je voulais juste faire de la musique, sans être limité par un style particulier. »
Il sera sur scène avec ses morceaux à lui, le 15 juillet au Levontin 7 de Tel Aviv, avec ses confrères musiciens Tomer Zuk, Matan Caspi, Gilad Levin et Itamar Weinstein, pour une ode à la génération beatnik, avec des adaptations de textes d’Allen Ginsberg, de Charles Bukowski et de Jack Kerouac.
Le livre « Sur la route » de Kerouac a changé la trajectoire de Ramirez.
« J’étais littéralement sur la route, je faisais des spectacles de marionnettes avec un ami », raconte-t-il. « On embarquait guitare et marionnettes, on faisait du stop et on montait des spectacles là où on atterrissait « .
La vie a changé depuis, mais Ramirez, aujourd’hui âgé de 43 ans, cherche toujours à jouer et à connecter avec le public et les musiciens, « à être présent dans ce moment », dit-il, « et à être aussi professionnel et présent que possible ».
Il aura de nombreuses occasions de l’être cet été, puisqu’en juillet, il se produira avec Kutiman pour la Nuit blanche de Tel Aviv, il ira ensuite à Cracovie avec Boom Pam, il sortira également son propre nouvel album et se produira au Levontin 7.
C’est une période très chargée, que Ramirez attribue à l’après-coronavirus, car pendant la pandémie, les musiciens produisaient des albums mais ne pouvaient pas se produire sur scène.
« Aujourd’hui, c’est le baby-boom des albums qui sortent, et des tonnes de tournées et de spectacles », a déclaré Ramirez.
Les billets pour le festival de jazz de Jérusalem, qui se tiendra du 27 au 29 juin, sont encore disponibles.