Le Hamas publie une vidéo de propagande avec la voix de l’otage Noa Argamani
La famille pense que la jeune femme de 26 ans, enlevée avec son petit ami Avinatan Or lors du Festival Supernova le 7 octobre, a dessiné les images figurant dans la vidéo
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a publié vendredi une nouvelle vidéo de propagande dans laquelle on entend la voix de l’otage israélienne Noa Argamani, qui exhorte le pays à les libérer après plus de 237 jours de captivité.
Vendredi marquait le 238e jour de la guerre, mais la date à laquelle l’enregistrement a été réalisé n’a pu être vérifiée.
« Je lance un appel au peuple d’Israël, sauvez-nous », dit-elle dans l’enregistrement, dont on suppose qu’il lui a été dicté par ses ravisseurs.
« Sortez dans les rues pour manifester, bloquez les rues de Tel Aviv et ne rentrez pas chez vous tant que nous ne serons pas revenus. Ne laissez pas [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu et le gouvernement nous tuer. Sauvez-nous, le temps presse, le peuple doit décider. Nous ne voulons pas mourir ici. »
Dans une déclaration, le Forum des familles des otages et disparus a indiqué que les images figurant dans la vidéo où l’on entend la voix de Noa étaient, selon sa famille, des dessins réalisés par la jeune femme de 26 ans.
Le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien et le Hamas ont déjà publié des vidéos similaires d’otages qu’ils détiennent à Gaza depuis le 7 octobre, dans le cadre de ce qu’Israël a condamné comme étant une guerre psychologique déplorable.
אות חיים נוסף היום מן החטופה נועה ארגמני, הפעם בקולה בלבד. היא מוחזקת בידי חמאס. במשפחתה סבורים כי האיורים הם פרי יצירתה pic.twitter.com/oOl5Jz25w3
— Jacky Hugi (@JackyHugi) May 31, 2024
La plupart des médias israéliens ne diffusent pas les vidéo, à moins que les membres de la famille de l’otage à l’image ne leur aient demandé ou donné l’autorisation de le faire ; la famille Argamani a déclaré qu’elle approuvait la diffusion de la vidéo par les médias. Bien que la séquence soit sous-titrée en anglais, elle ne correspond pas exactement aux paroles de Noa en hébreu.
« Cent vingt-cinq hommes et femmes sont retenus en otage par le Hamas depuis 238 jours. Le gouvernement israélien doit entendre l’appel et agir de manière décisive, sans avoir besoin d’une vidéo de propagande du Hamas, afin de parvenir rapidement à un accord pour ramener les otages à la maison », a déclaré le forum dans un communiqué.
Dans l’une des premières vidéos du Hamas diffusées lors du massacre de centaines de festivaliers à la rave-party du Festival Supernova le 7 octobre, on voit Noa assise à l’arrière d’une moto derrière son ravisseur du Hamas, criant « Ne me tuez pas ! ».
Dans la vidéo, Noa tend les bras vers son petit ami, Avinatan Or, également détenu par des terroristes à Gaza.
À la mi-janvier, le Hamas a publié une vidéo d’elle en captivité. Elle y apparaissait amaigrie et sous la contrainte, parlant d’autres otages tués lors de frappes aériennes et appelant désespérément Israël à la ramener, elle et les autres, à la maison.
La mère de Noa, Liora, atteinte d’un cancer en phase terminale, a lancé de multiples appels pour pouvoir revoir sa fille.
Jeudi, le Jihad islamique palestinien a publié une deuxième vidéo de propagande montrant l’otage Sasha Trufanov, 30 ans, prouvant vraisemblable que les images ont été récemment filmées.
Dans cette vidéo de près de trois minutes, Sasha, dans une déclaration certainement dictée par ses ravisseurs dans la bande de Gaza, fait référence à la décision d’Israël de fermer la chaîne d’information Al Jazeera, détenue par le Qatar, le 5 mai, ce qui indique que les images ont probablement été filmées au cours du mois dernier et qu’il était en vie à ce moment-là.
Cette nouvelle vidéo fait suite à la publication par le groupe terroriste, mardi, d’une vidéo de Sasha d’une durée de près de 30 secondes, qui ne contenait aucune information sur la date à laquelle elle avait été filmée.
Dans la vidéo de propagande publiée jeudi, Sasha mentionne des otages israéliens qui auraient été tués par des bombardements israéliens à Gaza dans le cadre de la guerre en cours, un moyen de pression qui a été utilisé à maintes reprises dans des vidéos publiées par les groupes terroristes. Dans de nombreux cas, Israël affirme que les otages ont été enlevés après avoir été tués par les terroristes le 7 octobre ou par leurs ravisseurs terroristes à Gaza.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Il resterait 121 otages qui avaient été capturés par le Hamas, le 7 octobre, à Gaza – tous ne seraient plus en vie. Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tombés au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015 respectivement.