Le Hezbollah et les forces syriennes acculent les rebelles à 11 km d’Israël
Au pied du mont Hermon, les troupes d'Assad et les groupes soutenus par l'Iran bombardent la ville assiégée de Mughr al Meer

Le Hezbollah et les forces de l’armée syrienne auraient lancé une attaque contre un bastion de rebelles syriens assiégé à environ 11 kilomètres de la frontière israélienne, alors même que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en garde qu’Israël n’accepterait pas la présence des groupes soutenus par l’Iran à sa frontière.
Les groupes de rebelles ont signalé qu’il y avait eu de lourds bombardements et des tirs d’artillerie sur leurs positions, et l’armée syrienne a affirmé qu’elle avait encerclé Mughr al Meer au pied du mont Hermon, la zone surélevée qui domine le plateau du Golan.
Les rebelles qui se sont réfugiés dans ces zones ont reçu l’ordre des forces du régime qui les ont assiégés de se rendre ou de battre en retraite, a rapporté Reuters mardi soir.
« Ils ont 72 heures pour se rendre avec des combattants pour aller à Idlib [la ville tenue par les rebelles] et ceux qui veulent rester doivent parvenir à un accord », a déclaré un responsable de l’armée syrienne libre.

Selon les informations de Hadashot, les forces d’Assad et le Hezbollah envisageraient également d’avancer sur Beit Jinn. La région de Beit Jinn est la dernière grande enclave rebelle au sud-ouest de Damas.
Des combats violents ont été signalés dans la région ces derniers jours, et le Hezbollah a déclaré que les rebelles avaient l’intention de se rendre et que les pourparlers avaient commencé.
Suhaib al Ruhail, un responsable du groupe rebelle Liwa al Furqan, qui opère dans cette zone, a déclaré lundi à Reuters que « les milices soutenues par l’Iran tentent de consolider leur sphère d’influence du sud-ouest de Damas jusqu’à la frontière israélienne ».
Des milliers de combattants chiites luttent contre plusieurs centaines de rebelles dont ceux de l’Armée syrienne libre, un groupe vaguement affilié aux milices, dont certaines ont reçu une aide militaire et des armes des pays occidentaux, y compris les États-Unis.
Les rebelles occupent toujours d’autres zones dans le centre et le sud de Qouneitra dans le plateau du Golan.
Netanyahu a souligné mercredi qu’Israël n’autoriserait pas les groupes soutenus par les Iraniens à établir un bastion en Syrie.
« Nous agirons pour empêcher la production d’armes précises et létales qui nous visent », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie de remise des diplômes aux nouveaux pilotes de l’armée de l’air israélienne.
Le Premier ministre a également abordé le statut de l’armée de l’air lors de la cérémonie de mercredi, qui, selon lui, est « à son apogée ». Il a ajouté qu’Israël avait les meilleurs avions du monde, capables de frapper des cibles lointaines avec les nouveaux jets furtifs F-35 qu’Israël a acquis.
Israël craint que l’Iran gagne de l’influence en Syrie par l’intermédiaire des milices soutenues par l’Iran et, en particulier, grâce au puissant groupe terroriste du Hezbollah. Jérusalem craint que la présence iranienne dans cette région ne serve de tremplin à des groupes terroristes qui pourraient attaquer Israël à l’avenir.