Le Hezbollah tire 60 roquettes sur le Golan ; Tsahal élimine un chef terroriste
Des frappes militaires ont donné lieu à des tirs de roquettes sur des positions de terroristes dans le sud-Liban ; L'armée confirme la mort de Hassan Hussein Salami
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, a tiré lundi 60 roquettes Katioucha sur le plateau du Golan.
Le groupe terroriste a déclaré par voie de communiqué que cette salve de roquettes était une riposte aux frappes israéliennes dans l’est du Liban, les plus profondes depuis le début des affrontements transfrontaliers, ajoutant avoir pris pour cible une base militaire israélienne du Golan « en réponse à l’agression sioniste non loin de Baalbek », à 100 kilomètres de la frontière le même jour.
Des images circulant sur les réseaux sociaux donnent à voir des roquettes en train de s’écraser et d’exploser près d’un bus transportant des passagers, rapidement descendus se mettre à l’abri.
Aucun blessé n’a été signalé.
Au-delà de ces frappes sans précédent à Baalbek, l’armée israélienne a revendiqué l’élimination d’un haut responsable du Hezbollah, Hassan Hussein Salami, lors d’une frappe aérienne dans le sud-Liban.
Salami, dont le grade est équivalent à celui d’un commandant de brigade, a été touché au moment où il se trouvait sur la route dans le village de Majadel, dans le sud-Liban.
Footage circulating on social media shows rockets launched from Lebanon impacting close to a bus in the Golan Heights.
Hezbollah said it fired some 60 Katyusha rockets at an army base in the area.
There are no reports of injuries in the barrage. pic.twitter.com/bpXtFNOXK4
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) February 26, 2024
Selon Tsahal, Salami était à la tête d’une unité régionale du Hezbollah et supervisait à ce titre les attaques contre l’armée israélienne et les communautés israéliennes du nord d’Israël.
Toujours selon Tsahal, Salami avait été récemment impliqué dans des tirs de missiles antichars sur Kiryat Shmona et la base de la 769e brigade régionale « Hiram ».
Le Hezbollah a annoncé sa mort – ainsi que celle de deux autres membres de l’organisation tués dans les frappes de Baalbek – sans toutefois donner son rang de commandant.
L’armée israélienne a ensuite revendiqué la frappe d’autres cibles du Hezbollah dans le sud-Liban, dont le site d’où les roquettes avaient été tirées.
Parmi les sites ciblés par les avions de chasse à Ayta ash-Shab se trouvent des bâtiments utilisés par le groupe terroriste, a indiqué l’armée israélienne.
Le pas de tir des soixante roquettes tirées par le Hezbollah sur le Golan se trouvait dans le village de Kawkaba, également bombardé par un avion de chasse.
L’armée israélienne a fait savoir qu’un char avait également tiré sur un bâtiment utilisé par le Hezbollah à Kafr Kila plus tôt dans la journée.
Plus tôt dans le journée de lundi, le Hezbollah avait abattu avec un missile sol-air un drone de l’armée de l’air israélienne, un Elbit Hermes 450, au-dessus de Nabatieh, dans le sud-Liban. Ces drones sont utilisés par l’armée de l’air pour la surveillance et les attaques.
L’armée israélienne a riposté en menant des frappes contre l’unité de défense aérienne du Hezbollah près de Baalbek. Elle a par ailleurs bombardé le drone abattu dans le secteur de Nabatieh, a appris le Times of Israel. De telles actions sont entreprises pour empêcher que des technologies sensibles ne tombentaux mains de l’ennemi.
Le politicien du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a déclaré qu’Israël était monté d’un cran en s’en prenant à Baalbek et à d’autres secteurs, le tout pour « venger » la destruction de son drone.
« Cette agression, à Baalbek ou ailleurs, ne restera pas impunie », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée prononcée lors des funérailles d’un combattant du Hezbollah tué ces derniers jours.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière sur une base quasi quotidienne, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir le Hamas, en guerre contre Israël depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.