Israël en guerre - Jour 61

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Le Jihad islamique palestinien à l’origine de l’explosion de l’hôpital de Gaza – Tsahal

L'armée affirme que l'analyse montre qu'une roquette errante tirée par le groupe terroriste gazaoui a touché l'hôpital al-Ahli ; des vidéos semblent étayer la position d'Israël

Les corps des Palestiniens tués par une explosion à l'hôpital Ahli Arab sont rassemblés dans la cour de l'hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Israël a affirmé que l'explosion avait été causée par un tir de roquette raté par des terroristes palestiniens, réfutant les affirmations du Hamas selon lesquelles il s'agirait d'une attaque aérienne israélienne (Crédit : Abed Khaled/AP)
Les corps des Palestiniens tués par une explosion à l'hôpital Ahli Arab sont rassemblés dans la cour de l'hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Israël a affirmé que l'explosion avait été causée par un tir de roquette raté par des terroristes palestiniens, réfutant les affirmations du Hamas selon lesquelles il s'agirait d'une attaque aérienne israélienne (Crédit : Abed Khaled/AP)

L’armée israélienne a déclaré mardi soir qu’elle n’était pas à l’origine de l’explosion d’un hôpital dans la bande de Gaza qui, selon les autorités sanitaires du groupe terroriste palestinien du Hamas, a fait des centaines de morts, et que c’est une roquette mal tirée par des terroristes de Gaza qui a provoqué l’explosion à l’hôpital baptiste al-Ahli.

Les Palestiniens et une grande partie du monde arabe ont blâmé Israël, affirmant qu’il avait frappé l’établissement médical et que des centaines de personnes avaient été tuées. Jérusalem a été rapidement condamnée par la Jordanie, la Turquie, l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres pays.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a d’abord déclaré qu’au moins 500 personnes avaient été tuées, selon l’agence AP, un chiffre qui a ensuite été modifié pour se situer entre 200 et 300, comme l’a rapporté l’AFP.

Le groupe terroriste du Hamas a qualifié l’explosion de « crime de guerre » et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également émis un blâme.

Après avoir déclaré dans un premier temps qu’elle enquêtait sur le sujet, l’armée israélienne a nié toute implication, affirmant qu’elle n’opérait pas dans la zone au moment de l’explosion.

Dans une brève vidéo diffusée en anglais, le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré qu’une « analyse des systèmes opérationnels de l’armée indique qu’une salve de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant à proximité de l’hôpital Ahli de Gaza au moment où il a été touché. »

« Les renseignements provenant de multiples sources dont nous disposons indiquent que le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital à Gaza », a-t-il ajouté.

Tsahal a déclaré qu’environ 450 des roquettes tirées régulièrement sur Israël par des organisations terroristes basées à Gaza sont retombées à l’intérieur de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, « mettant en danger et nuisant à la vie des habitants de Gaza ».

Plusieurs vidéos semblent montrer le moment où la roquette est tombée et a explosé à l’intérieur du territoire palestinien mardi.

Une vidéo, prise dans le kibboutz Netiv HaAssara, semble correspondre à des images prises par Al Jazeera, qui ont également montré une roquette mal tirée atterrissant à l’intérieur de la bande de Gaza.

Une autre vidéo, publiée par des médias palestiniens, montre l’explosion à l’hôpital Ahli Arab.

Les images d’Al Jazeera ont été géolocalisées par des experts à l’hôpital.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié un communiqué. « Le monde entier le sait : ce sont les terroristes barbares de Gaza qui ont attaqué l’hôpital de Gaza, et non l’armée israélienne. »

« Ceux qui ont cruellement assassiné nos enfants assassinent également leurs enfants. »

Le président Isaac Herzog a qualifié les accusations selon lesquelles Israël aurait frappé l’hôpital de « diffamation sanguinaire ».

« Un missile du Jihad islamique a tué de nombreux Palestiniens dans un hôpital de Gaza, un endroit où des vies devraient être sauvées », a tweeté Herzog.

Des Palestiniens rassemblés en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, à Ramallah en Cisjordanie, le 17 octobre 2023. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

« Honte aux médias qui avalent les mensonges du Hamas et du Jihad islamique, diffusant dans le monde entier une diffamation du sang du XXIe siècle. Honte aux vils terroristes de Gaza qui font délibérément couler le sang des innocents », a-t-il écrit.

Avant et après qu’Israël a nié son implication, les pays arabes et musulmans ont l’accusé d’avoir mené une attaque contre l’hôpital. Aucune de ces déclarations mensongères n’a été modifiée.

Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a décrété trois jours de deuil après ce qu’il a décrit comme le « massacre de l’hôpital ».

Tard dans la journée de mardi, la Jordanie a annoncé l’annulation du sommet prévu mercredi à Amman entre le président américain Joe Biden et le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Abbas. La Maison Blanche a ensuite confirmé l’annulation.

Un responsable de la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué que la décision d’annuler le sommet d’Amman avait été prise après que Biden a consulté Abdallah « et au vu des jours de deuil annoncés » par Abbas à la suite de l’explosion de l’hôpital.

Biden a adressé à Abdallah « ses plus sincères condoléances pour les vies innocentes perdues dans l’explosion de l’hôpital à Gaza, et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés », a déclaré le responsable de la Maison-Blanche, en prenant soin de ne pas rejeter la responsabilité sur une partie en particulier.

« Biden se réjouit de pouvoir bientôt consulter ces dirigeants en personne et a accepté de rester en contact régulier et direct avec chacun d’entre eux au cours des prochains jours », a ajouté le responsable de la Maison Blanche.

Mardi soir, des centaines de Palestiniens sont descendus dans les rues de Cisjordanie pour protester contre l’explosion de l’hôpital. À Ramallah, des vidéos montrent des manifestants scandant « Le peuple veut la chute du président », pour protester contre l’inaction présumée de Abbas face à la guerre de Gaza.

Un peu plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait qualifié l’explosion de l’hôpital de « dernier exemple d’absence des valeurs humaines les plus fondamentales ».

Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé les dirigeants occidentaux à « mettre fin immédiatement à cette tragédie », ajoutant que « les mécanismes arabes documenteront ces crimes de guerre et les criminels ne s’en sortiront pas ».

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que Le Caire considérait le « bombardement délibéré de civils comme une grave violation du droit international humanitaire et des valeurs les plus fondamentales de l’humanité ». Il a appelé Israël à « cesser immédiatement ses politiques de punition collective contre la population de la bande de Gaza ».

Abdallah a déclaré qu’il considérait cet incident comme un « crime de guerre odieux qui ne peut être toléré », ajoutant « qu’Israël doit immédiatement mettre fin à son agression brutale contre Gaza ».

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fustigé les « pratiques criminelles israéliennes » et le conseiller présidentiel des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a déploré le « ciblage israélien de l’hôpital baptiste », tandis que Bahreïn a profité de l’occasion pour appeler à un « cessez-le-feu urgent dans la bande de Gaza ».

Le Hezbollah, groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran, a quant à lui appelé à un « jour de rage » pour condamner l’explosion de l’hôpital, accusant Israël de ce qu’il a qualifié de « massacre ».

Les hôpitaux et leurs terrains sont considérés comme des refuges sûrs pour les habitants de Gaza devenus sans-abri ou déplacés par les bombardements, car ils ont été relativement épargnés par les frappes.

Tsahal affirme qu’elle ne cible pas les hôpitaux.

Israël a déjà accusé le Jihad islamique palestinien d’avoir causé la mort de Palestiniens en tirant des roquettes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël est en guerre contre le Hamas depuis 11 jours, à la suite du massacre perpétré par le groupe terroriste le 7 octobre, au cours duquel au moins 1 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant plus de 1 400 personnes et prenant au moins 199 otages de tous les âges sous le couvert d’un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes et villages israéliens.

La grande majorité des personnes tuées lorsque les terroristes se sont emparés des communautés frontalières étaient des civils – hommes, femmes, enfants et personnes âgées. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’un festival en plein air, souvent au milieu d’actes d’une horrible barbarie de la part des terroristes, dans ce que Biden a qualifié de « pire massacre du peuple juif depuis la Shoah ».

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