Le chef du Hamas Yahya Sinwar aurait rencontré les otages dans un tunnel de Gaza
Les captifs israéliens qui ont été libérés ont indiqué à leurs familles que le chef du groupe terroriste leur avait dit qu'ils étaient "mieux protégés que n'importe où ailleurs" dans un hébreu presque sans accent
Le chef du groupe terroriste du Hamas, Yahya Sinwar, a parlé aux otages israéliens qui se trouvaient en captivité dans les tunnels de Gaza suite à leur enlèvement, le 7 octobre – jour de l’attaque meurtrière lancée par le groupe terroriste sur le sol israélien – selon des informations parues lundi dans les médias israéliens.
La Douzième chaîne a fait savoir, citant des informations transmises par une otage récemment libérée, que Sinwar, le chef du groupe terroriste de Gaza, s’était exprimé dans un hébreu presque sans accent en tentant de les rassurer après leur arrivée dans la bande de Gaza, après leur enlèvement par des hommes armés du groupe qui avaient semé la désolation dans les communautés du sud d’Israël. Des milliers de terroristes, après avoir franchi la frontière, avaient ainsi massacré 1 200 personnes et enlevé plus de 240 personnes.
Cette rencontre a eu lieu dans un tunnel peu après l’assaut, selon la chaîne.
« Bonjour, je m’appelle Yahya Sinwar. Vous êtes mieux protégés que n’importe où ailleurs ici. Rien ne vous arrivera », aurait dit le chef du Hamas au groupe.
Un otage ayant assisté à cette rencontre l’a racontée à sa famille et en a informé les responsables de la sécurité, qui ont confirmé son récit, a noté la Douzième chaîne.
Selon un article paru dans Haaretz, qui n’a pas cité ses sources, les otages qui ont vu Sinwar étaient tous du kibboutz Nir Oz, une des communautés les plus durement frappées lors de l’attaque du Hamas et dont des dizaines de résidents avaient été enlevés le 7 octobre.
Le chef terroriste, qui aurait planifié les atrocités du 7 octobre, a appris l’hébreu en prison alors qu’il avait été reconnu coupable, en 1989, d’avoir préparé l’enlèvement et le meurtre de deux soldats israéliens ainsi que de quatre Palestiniens qu’il soupçonnait de collaborer avec Israël. Il avait écopé de quatre condamnations à vie mais il avait été libéré en 2011 dans le cadre de l’accord qui avait permis la libération du soldat israélien Gilad Shalit.
L’année dernière, Betty Lahat, ancienne directrice de la prison Hasharon qui est aujourd’hui à la tête du Département des Renseignements au sein du Service israélien des prisons, avait raconté au journal Maariv, l’année dernière, que Sinwar avait utilisé son temps, en prison, pour en apprendre le plus possible sur les Israéliens.
« C’est un homme très intelligent qui a investi dans son développement intellectuel et dans la découverte en profondeur de la société israélienne », avait-elle commenté.
Sinwar est connu pour sa rhétorique féroce et pour saluer les attentats terroristes commis en Israël et en Cisjordanie.
Il avait été choisi comme chef du Hamas en 2017 comme successeur d’Ismail Haniyeh.