Le ministère de la Justice examine un « cyber-incident », revendiqué par des hacktivistes
Un groupe opposé à la guerre de Gaza affirme avoir récupéré des centaines de gigaoctets et publié ce qu'il appelle des "documents confidentiels" ; le ministère a indiqué que les opérations n'ont pas été interrompues
Le ministère de la Justice a indiqué vendredi examiner un « cyber-incident » après que des hackers activistes protestant contre la guerre à Gaza ont déclaré avoir réussi à pénétrer dans les serveurs du ministère et à récupérer des centaines de gigaoctets de données.
Depuis les premières heures de la journée, des experts du ministère, entre autres, examinent l’incident et ses implications », a déclaré le ministère sur X. « L’étendue des données est encore incertaine. »
« La portée des documents est toujours en cours d’examen et il faudra du temps pour examiner le contenu et la portée des documents qui ont été divulgués ainsi que leurs sources. »
Un groupe appelé Anonymous for Justice a revendiqué la responsabilité de la violation, qui, selon lui, a permis de récupérer près de 300 gigaoctets de données. Sur son site web, le groupe a déclaré qu’il continuerait à attaquer Israël « jusqu’à ce que la guerre à Gaza s’arrête ».
Le groupe a publié des fichiers qu’il dit avoir obtenus lors de la violation, tels que des documents juridiques, y compris des projets d’accords bilatéraux et des contrats marqués comme confidentiels.
Reuters n’a pas pu vérifier de manière indépendante l’authenticité des documents divulgués.
Le ministère de la Justice a déclaré dans son message qu’il s’était préparé, en amont, à un tel scénario et que ses activités n’avaient pas été interrompues.
La Cyber-direction nationale a déclaré en début de semaine qu’elle s’attendait à une augmentation des tentatives de cyber-attaques au cours du week-end, à l’occasion de la Journée d’Al-Qods (« Jérusalem » en arabe) en Iran, qui se tient annuellement le dernier vendredi du Ramadan.
Cette année, la journée a été célébrée dans le contexte de la guerre de Gaza, qui a exacerbé les tensions régionales.
La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 33 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.