Le ministre du Tourisme jordanien à Paris pour faire revenir les vacanciers français
Les Français représentaient le premier contingent de touristes européens mais ils ont été dépassés par les Britanniques en 2010

Une délégation jordanienne menée par le ministre du Tourisme a rencontré mardi à Paris des professionnels du tourisme français pour promouvoir la destination, durement touchée par une désaffection des Français en 2015 alors que le pays n’a pas connu d’attentats sur son sol.
« Il y a eu des attaques dans d’autres pays de la région mais pas en Jordanie, cependant nous avons terriblement souffert d’une chute de fréquentation des touristes européens », a résumé lors d’un point presse le ministre du Tourisme et des Antiquités jordanien, Nayef al-Fayez.
Il était notamment accompagné dans son déplacement à Paris par le maire d’Amman et des responsables religieux musulman, catholique et orthodoxe.
La Jordanie – visitée chaque année par près de 5 millions de touristes – a vu ses arrivées de vacanciers étrangers baisser de 9 % entre 2014 et 2015, tandis que ses revenus liés au secteur tourisme ont baissé de 5 %.
Ce sont les Français qui ont principalement déserté le pays : le ministre a indiqué que « le début d’année 2015, jusqu’au mois de juin, avait vu une chute de 40 % dans les arrivées touristiques de Français », qui ont timidement repris pour ensuite « finir 2015 sur une baisse de 21 % ».
Selon Nayef al-Fayez, cette amélioration est en partie due à la vaste campagne de promotion de la destination Jordanie menée en France depuis septembre dernier, via des visuels de Petra ou de la mer Morte affichés dans le métro notamment.
Jusqu’en 2010, les Français représentaient le premier contingent de touristes européens, mais ils ont été dépassés par les Britanniques et figurent à présent en quatrième position.
« Nous voulons que les Français redeviennent » le premier contingent d’Européens, a résumé Nayef al-Fayez.
« La Jordanie a prouvé qu’elle était un pays sûr (…) mais nous devons faire face à des problèmes et à des préjugés. Et par exemple lorsque des journalistes de télévision font des sujets sur la Syrie, ils font des directs d’Amman », ce qui peut porter à confusion, a indiqué pour sa part Abed al-Razzaq Arabiyat, directeur général de l’Office de tourisme jordanien.
Le tourisme est un secteur clé de l’économie de ce pays dépourvu de ressources naturelles.
La Jordanie est réputée pour ses splendides vestiges, parmi les plus importants du Proche-Orient, comme la ville nabatéenne de Petra, l’une des sept merveilles du monde, ou le temple romain de Jerash. Le désert du Wadi Rum et la mer Morte figurent également parmi ses attractions touristiques.