Le nombre de civils n’a pas été correctement évalué avant des frappes à Gaza, dit l’avocate-générale de Tsahal
La radio militaire a signalé que le chef d'état-major de l'armée, le lieutenant-général Herzi Halevi, a ordonné une enquête interne sur le sujet
L’avocate générale de Tsahal, la générale Yifat Tomer-Yerushalmi, a écrit une lettre au chef du commandement du sud, le général Yaron Finkelman, lui disant que l’armée n’avait pas évalué de manière appropriée l’importance de la population civile dans les zones où elle a été amenée, jusqu’à présent, à mener des opérations dans la bande de Gaza, a signalé jeudi la radio militaire.
Tomer-Yerushalmi a fait référence à l’évaluation récente faite par les hauts-responsables militaires qui avaient déterminé qu’il restait 3 000 civils dans le secteur de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, alors que le nombre réel s’élevait à 14 000.
Une mauvaise évaluation qui avait ensuite empêché Tsahal d’estimer correctement l’ampleur des dommages collatéraux lors des frappes qui avaient pris pour cible les terroristes, a-t-elle noté dans son courrier. Elle avait aussi amené l’armée à autoriser l’entrée dans la région de quantités d’aides bien inférieures aux besoins réels, sur le terrain.
La radio militaire a signalé que le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Herzi Halevi, a ordonné une enquête interne sur le sujet.
L’enquête a révélé que les frappes militaires n’ont pas entraîné un nombre excessif de victimes civiles et qu’une aide suffisante est entrée à Beit Lahiya.
Toutefois, Halevi a demandé à un groupe externe d’examiner le dossier, reconnaissant ostensiblement que Tomer-Yerushalmi a mis en exergue des problèmes au sein de Tsahal.