Le président polonais dit avoir reçu « l’assurance » des États-Unis qu’ils ne réduiront pas leur présence militaire
La Pologne, alliée de Kiev, était la dernière étape du voyage de l'envoyé spécial spécial du président américain pour l'Ukraine

Le président polonais a affirmé mardi avoir reçu « l’assurance » des États-Unis qu’ils n’envisageaient pas de réduire la présence de leurs troupes dans la région, à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial spécial du président américain pour l’Ukraine Keith Kellogg.
« Nous avons reçu l’assurance (…) qu’il n’y avait absolument aucune intention américaine de réduire l’activité ici dans notre partie de l’Europe, en particulier dans le domaine de la sécurité, de réduire le nombre des soldats américains », a déclaré à la presse Andrzej Duda, considéré comme un partisan du président Donald Trump.
« Une fois de plus, il n’y a aucune crainte que les États-Unis réduisent leur présence dans notre pays », a poursuivi M. Duda, qui a à cet égard demandé à ses compatriotes de « rester calmes » face à la politique des Etats-Unis dans la région.
La Pologne, alliée et voisine de l’Ukraine, était la dernière étape du voyage de M. Kellogg vers Kiev, où il doit arriver mercredi.
Sa visite à Varsovie est intervenue après que de hauts responsables américains ont rencontré les négociateurs russes en Arabie saoudite pour la première fois depuis que M. Trump a pris les alliés de Washington par surprise en acceptant d’entamer des négociations avec son homologue russe Vladimir Poutine, certains dirigeants européens craignant que Washington ne fasse de sérieuses concessions à Moscou.
Vendredi, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth avait averti les Etats européens membres de l’Otan que la présence des forces américaines sur leur continent ne durerait pas « éternellement ».
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui estimé mercredi qu’il ne pouvait pas y avoir de pourparlers diplomatiques « sur l’Ukraine sans inclure l’Ukraine » au lendemain de discussions de haut niveau entre responsables russes et américains en Arabie saoudite.

« C’est un principe fondamental pour le Canada et pour la grande majorité de nos alliés que rien de ce qui concerne l’Ukraine ne doit être décidé sans inclure l’Ukraine », a-t-il expliqué disant avoir « hâte » d’en discuter avec les Européens.
Mardi, responsables russes et américains se sont entendus pour nommer des négociateurs sur la guerre, sans la participation des Européens ou du Canada ni de Kiev.
Justin Trudeau a également insisté sur la responsabilité de Moscou dans le déclenchement de la guerre en Ukraine, réagissant aux attaques verbales de Donald Trump, qui a semblé mardi tenir responsable le président ukrainien Volodymyr Zelensky de l’invasion de son pays par la Russie.
« Nous avions des règles concernant les frontières, la non-invasion de nos voisins, que la Russie a délibérément choisi de violer il y a quelques années. Et cela met en péril, non seulement la capacité des Ukrainiens à déterminer leur propre avenir, mais aussi l’ensemble de nos démocraties », a déclaré Justin Trudeau.
« Cela met en péril toutes nos démocraties, toutes les règles qui assurent notre sécurité et notre prospérité », a ajouté le Premier ministre canadien.
Ce dernier a participé virtuellement à une réunion sur l’Ukraine et la sécurité européenne organisée mercredi par le président français Emmanuel Macron.
Donald Trump a suscité la consternation mardi en accusant Volodymyr Zelensky d’avoir commencé la guerre, alors que l’offensive a clairement été lancée par l’armée russe en février 2022, et d’être très impopulaire.
Le président américain « vit dans un espace de désinformation » russe, a estimé mercredi Volodymyr Zelensky.