Le profil sociologique présumé de la 25e Knesset
29 femmes devraient prêter serment dans la prochaine Knesset plus tard ce mois-ci, contre 35 actuellement ; ce chiffre pourrait augmenter grâce aux nominations ministérielles
La représentation féminine à la Knesset est en passe de diminuer si les résultats des élections de mardi se confirment, et le nombre de femmes dans la coalition que l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu est susceptible de former connaîtra aussi une baisse drastique.
Mercredi soir, 88,7 % des bulletins de vote avaient été comptabilisés, et le bloc de Netanyahu (droite, religieux et extrême droite) était en bonne voie pour obtenir une majorité claire avec 65 sièges sur les 120 que compte la Knesset.
Les factions de la coalition sortante dirigée par le Premier ministre Yair Lapid devraient obtenir 50 sièges, tandis que les cinq sièges restants iront au parti Hadash-Taal, à prédominance arabe.
Sur la base de ces résultats, la coalition probablement dirigée par Netanyahu comptera neuf femmes élues – six dans son parti, le Likud, et trois dans le parti d’extrême droite, HaTzionout HaDatit, bien que ce chiffre puisse finir par augmenter grâce aux nominations ministérielles.
Les partis ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah, qui sont également associés à Netanyahu, n’auront pas non plus de femmes au Parlement.
On ignore combien de femmes occuperont des postes ministériels.
Le gouvernement sortant compte un total de 30 femmes députées et ministres. Les résultats actuels prévoient que 19 femmes parlementaires resteront dans les partis du gouvernement sortant.
Au total, 29 femmes devraient prêter serment dans la prochaine Knesset plus tard ce mois-ci, contre 35 actuellement.
Cette baisse est due en partie au fait que deux partis dirigés par des femmes politiques de premier plan n’ont pas réussi à atteindre le seuil minimal de voix – HaBayit HaYehudi de la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked et Meretz de Zehava Galon.
La prochaine Knesset devrait également compter un nombre record de 47 députés juifs pratiquants, selon un décompte effectué par le site d’information nationaliste religieux Srugim, soit plus d’un tiers des 120 sièges du Parlement.
La majorité d’entre eux appartiennent au bloc de Netanyahu, mais certains sont membres de factions plus centristes et plus à gauche. La plupart de ces législateurs sont des orthodoxes de diverses tendances, tandis que le député travailliste Gilad Kariv est un rabbin réformé.
En outre, pour la première fois en plus de 30 ans, la nouvelle Knesset pourrait ne pas compter de représentants de la communauté druze. Le Meretz a placé le député Ali Salalha en quatrième position sur sa liste électorale, mais le parti de gauche ne franchit pas actuellement le seuil électoral. Chez Yisrael Beytenu, le ministre Hamad Amar est numéro six sur la liste, mais le parti laïc de droite est actuellement en passe de remporter cinq sièges. Le Likud a placé Abed Afif en numéro 44 et a Akram Hasson été placé en numéro 16 de la liste de HaMahane HaMamlahti deux positions loin d’être réalistes. Outre Salalha, l’autre député druze de la Knesset sortante est Fateen Mulla du Likud, qui est 65e sur la liste du parti de droite.
Le premier membre druze de la Knesset a été élu en 1951 et la communauté minoritaire a été représentée au parlement pendant la majeure partie de l’histoire d’Israël, avec un pic de six députés enregistrés en 2012.
Les Druzes en Israël – qui servent dans l’armée et occupent régulièrement des postes publics de haut rang – sont environ 149 000, selon le Bureau central des statistiques, ce qui représente 1,5 % de la population totale de près de 9,6 millions d’habitants.