Le sergent-chef Itay Saadon, 21 ans a prolongé son service suite à l’assaut du Hamas
Commandant de char dans le 52e bataillon de la 401e Brigade Blindée tombé au champ d’honneur dans le nord de la bande de Gaza le 2 novembre 2023
Le sergent-chef Itay Saadon, 21 ans, a été tué au combat dans le nord de la bande de Gaza le 2 novembre 2023.
Commandant de char dans le 52e bataillon de la 401e Brigade Blindée, Itay devait finir son service cette année, le 15 novembre. Il avait déjà acheté des billets d’avion pour passer des vacances avec ses amis à Berlin avant que l’attaque dévastatrice du groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre, ne bouleverse ses projets de départ à l’étranger.
Contre l’avis de ses parents, Itay avait annulé son vol pour l’Europe et s’était porté volontaire pour rester à sa base ce samedi-là.
« Combien de fois lui ai-je dit ‘on ne se porte pas volontaire à l’armée pendant Shabbat’ ? », a tweeté Eyal, le père d’Itay, lorsque son fils est parti au combat le 7 octobre.
« Je me suis dit qu’au moins il était dans le nord, loin de tout ce chaos. »
Eyal a continué à tweeter au sujet de son fils pendant le premier mois de la guerre, en essayant d’imaginer un avenir où ils seraient réunis en famille.
« Je sauvegarde chaque photo et vidéo d’un char publiée par un porte-parole de Tsahal », a-t-il tweeté le 31 octobre.
« J’attends qu’il revienne, que nous nous asseyions ensemble et qu’il nous dise que voici son char et voici leur obus. En attendant, je garde tout à l’intérieur et je me maintiens aussi fort que possible. »
Deux jours plus tard, Itay est tombé au combat dans le nord de la bande de Gaza.
Eyal a tweeté le jour de la mort de son fils. « Je suis assis à côté de mon ex-femme avec notre fille qui revenait de vacances. On frappe à la porte, je me crispe, mon ex-femme va à la porte, elle jette un coup d’œil et dit ‘non, c’est une erreur’. Quelques instants et nous réalisons que la pression est en train de nous tuer et nous pleurons tous les deux. Nous nous calmons, nous nous assurons qu’il reviendra et que ses projets à l’étranger se réaliseront. »
Bien que sa famille ait déménagé à Tel Aviv il y a trois ans, Itay a été enterré à Misgav, le Conseil régional de Har Halutz, un petit village de Galilée où Saadon avait grandi. Les funérailles ont eu lieu le 5 novembre.
« Son plus grand rêve était de devenir pilote », a indiqué sa mère, Liat, lors des funérailles de son fils.
« Il devait finir l’armée le 15 novembre et prévoyait d’aller au Canada pour apprendre à piloter. Il était déterminé à réaliser son rêve dès l’âge de cinq ans. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il est au paradis. Dès l’âge de cinq ans, il avait un rêve et il n’a pas pu le réaliser. »
Sa mère a évoqué la dernière conversation qu’elle a eue avec son fils à Kiryat Gat, une semaine avant sa mort.
« Il voulait devenir commandant de char, comme son grand-père, qui avait participé à la Guerre de Kippour. Nous avons ri en pensant qu’il serait comme son grand-père. Qu’il perpétuerait son héritage et nous emmènerait sur les lieux où il a servi et combattu », a-t-elle déclaré.
« Itay a dit qu’il voulait continuer à vivre là et à y élever ses enfants [à Har Halutz] », a confié son père dans son éloge funèbre.
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.