Le Times of Israël en français souffle sa première bougie aujourd’hui !
En un an d’existence, nous avons publié plus de 8 000 articles et plus de 1 200 contributions sur notre plate-forme de blogs - retour sur cette année mouvementée
- Un soldat israélien et un char déployés près de la frontière avec Gaza (Crédit : Menahem Kahana/AFP)
- Un enfant déguisé pour Pourim (Crédit : Dima Vazinovich/Flash90)
- Assortiment de fruits secs disposés sur les étalages du marche Mahane Yehuda à Jérusalem. Illustration. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
- Une vue aérienne de la Vieille Ville de Jérusalem lors des prières de Pessah (Crédit: Hadas Parush/Flash90)
- Hadas Mizhari, l'épouse de Baruch Mizrahi, assassiné la veille de Pessah (Crédit : Yonathan Sindel/Flash 90)
- La chanteuse Rita, Shimon Peres et Benjamin Netanyahu lors d’une cérémonie de Yom Hatsmaut (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
- Des supporters de l'équipe de basket de Maccabi Tel Aviv sur la place Rabin à Tel Aviv pour célébrer la victoire de l'Euroligue (Crédit : Flash 90)
- Allumage des bougies de Hannuka au Kotel (Crédit: Hadas Parush / Flash90)
- Simha Torah (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
- Cérémonie de funérailles du sergent Benaya Rubel, parachutiste de 20 ans tué lors d'affrontements dans la bande de Gaza, au 2e jour de l'invasion terrestre de Tsahal et au 12e jour de l'opération Bordure Protectrice (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
- Défilé de la Gay Pride (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
- Un enfant juif devant le Mur occidental à Jérusalem (Crédit : israeltourism/Flickr/CC BY-SA 2.0)
- Le marché de Mahane Yehuda à Jérusalem (Crédit : Laura Adkins/Times of Israel)
- Le feu d'artifices du 65ème anniversaire d'Israël, dans les rues de Jérusalem, en mai 2013. (Crédit Miriam Alster/Flash90)
Vous avez été très nombreux à suivre avec nous l’actualité qui a touché Israël, le Moyen-Orient, le monde juif et les avancées technologiques de la Silicon Wadi.
Chaque jour, un peu plus de 8 millions de personnes sont scrutées par les médias du monde entier.
La version française du Times of Israël cherche à montrer Israël d’un point de vue impartial, sous tous ses angles : sans prendre parti, sans le favoriser et sans le fustiger.
Elle cherche à contrer la manipulation flagrante de certains médias et agences de presse, qui par leurs commentaires biaisés et partisans alimentent l’incompréhension d’une situation déjà ô combien compliquée. (Non, les terroristes du Hamas ne sont pas des ”militants”…)
Le Times of Israël veut montrer Israël sous son vrai visage – rempli de paradoxes : de courage et de peur, de violence et de douceur, de patience et d’impatience, de respect et d’insolence, de lumière et de noirceur, d’uniformité et de diversité.
Et de magie aussi !
C’est grâce à votre fidélité, votre implication et à l’interaction avec notre équipe de 200 bloggeurs, que la première année a été couronnée de succès. Vos réactions, Vos commentaires, vos partages, vos ‘likes’, vos tweets, vos posts, vos cliques, vos courriels nous ont grandement aidés à avancer.
Cet article est avant tout l’occasion pour nous de vous remercier pour cette formidable et merveilleuse aventure qui n’aurait pas été possible sans vous.
L’année qui vient de s’écouler a été particulièrement difficile pour les Israéliens et les Juifs de la Diaspora.
L’expérience du terrorisme et de l’angoisse se nuancent grâce à l’espoir qui pointe toujours le bout de son nez en Israël. C’est ça Israël, de la crainte où se mêle inévitablement l’espoir. Une insolence pétrie dans la maturité imposée. Une détermination rassurante, aussi. Une façon de vivre au jour le jour, de faire de l’instant un absolu.
C’est les soldats et les ultra-orthodoxes dans les rues animées. C’est l’odeur de la nourriture qui frit, les pas de danse sur la promenade de Tel-Aviv non loin des parties de matkot acharnées. C’est la musique écoutée à fond le vendredi matin après les courses au marché rempli par une foule pressée, et c’est le calme qui suit jusqu’au lendemain.
C’est toutes les identités qui le peuplent. Les Israéliens sont Russes, Américains, Français, Belges, Anglais, Canadiens, Suisses, Argentins, Éthiopiens, Arabes, Druzes, Espagnols – que sais-je encore. Les accents se font toujours entendre quand les Israéliens parlent la langue de Ben Yehuda.
Israël, c’est Yom Hazikaron suivi de Yom Haatsmaout, c’est passer du recueillement à la joie, du rire aux larmes – du jour au lendemain. C’est cette nécessité de vivre. C’est avoir constamment conscience de cette urgence de vivre. C’est aussi du sang, des larmes de peine et de joie et des (sou)rires.
Israël, c’est le sentiment d’une résilience, malgré les nombreuses épreuves du quotidien.
Depuis le 25 février 2014
Encore une fois, le processus de paix a échoué. Kerry a beau avoir persisté, les Israéliens et les Palestiniens ne se tendent pas la main.
Encore une fois, on discute, on piétine et on échoue tous.
Encore une fois, la paix s’est éloignée, encore une fois chacun s’accuse, chacun se plaît à rejeter la faute sur l’autre. Encore une fois, on libère des prisonniers pour rien et on continue de construire dans les implantations.
L’année a été pleine de cérémonies officielles, de discours, de funérailles où des foules rassemblées pleuraient les victimes. Israël, c’est l‘empathie avant tout.
On n’oubliera pas le cri de désespoir de Hadas Mizrachi destiné à l’amour de sa vie perdu dans une attaque à Hébron, la veille de Pessah.
Combien de Hadas Mizrachi, combien de vies brisées, de familles éventrées, de peines inconsolables ?
”Il n’y a pas de justice qui puisse les consoler”, a affirmé à juste titre le Premier ministre à l’annonce d’un verdict condamnant l’OLP et l’AP pour des attentats commis en Israël.
Les cruelles et aveugles attaques au couteau, à la voiture-bélier et au tracteur nous ont rattrapées.
Le massacre de la synagogue de Har Nof où des hommes en prière ont été mutilés, nous a tous traumatisé.
La tuerie au Musée juif de Bruxelles a ouvert la voie aux attaques terroristes perpétrées en Europe par des djihadistes revenus de Syrie ou d’Irak. Quatre victimes en vain, parmi tant d’autres avant et tant d’autres à venir encore.
Trois adolescents israéliens ont été lâchement assassinés au Gush Etzion par des terroristes du Hamas. Une abjecte et ignoble vengeance contre un jeune adolescent palestinien, brûlé vif, s’en est suivie.
L’opération Bordure protectrice a débuté et nous avons alors connu 50 jours de guerre interminables.
Tsahal contre les groupes terroristes de la bande de Gaza que sont le Jihad islamique et le Hamas, munis de leurs roquettes et de leurs tunnels d’attaque.

Le monde entier s’est alors soulevé au cours de multiples manifestations pour dénoncer Israël, son armée et ses soldats – sans jamais condamner les tirs de roquettes.
Les foules scandaient en choeur des ”Mort aux Juifs” en toute impunité – en 2014 – tandis que les vols à destination de Tel Aviv étaient interrompus.
Le drapeau bleu et blanc et son étoile, symbole de l’État d’Israël, a été souillé, déchiré, incendié à maintes reprises aux quatre coins du monde.
Le mont du Temple a tremblé à de multiples reprises, faisant craindre une rupture diplomatique dramatique avec nos précieux amis jordaniens. Non, encore une fois, Netanyahu n’a jamais voulu changer le statu quo.
Israël et les autres
Le boycott à l’encontre d’Israël persiste. Encore hier, l’Autorité palestinienne a décidé de lancer une nouvelle campagne pour riposter au gel des taxes collectées.
Des actions du BDS de Johannesburg jusqu’aux motions votées dans des universités partout dans le monde. Mais l’ambassadrice de Sodastream, Scarlett Johansson, a tenu bon.
Face à ces opérations de boycott, soulignons l’importance des initiatives de solidarité menées par des hommes d’affaires palestiniens et israéliens tels que Munib al-Masri et Rami Lévy. Ou par des associations favorisant le dialogue entre les deux peuples.

Souvenons-nous que la gagnante Arabe israélienne de Master chef avait souhaité fondé une école de cuisine arabo-juive.
D’autres initiatives sont à noter sur le plan religieux. A Berlin, à Jérusalem, à Paris, de nombreuses personnalités religieuses ont organisé des rencontres pour promouvoir le dialogue interreligieux entre l’islam et le judaïsme – en mettant en avant ce qui unit plutôt que ce qui divise.
Le projet de loi sur la conscription des haredim a divisé Israël en deux : les laïques et les ultra-orthodoxes. Certains cherchent à briser les barrières qui s’érigent entre eux.
De nombreux parlements [Luxembourg, France, Portugal, Irlande, Slovénie, Suède, Espagne, Royaume-Uni] ont reconnu l’État palestinien alors que le Hamas forme avec l’Autorité palestinienne un gouvernement d’union, salué par Paris. Cette démarche oublie que reconnaître l’Etat palestinien revient à donner « un Etat sans la paix”.
En dépit de ces initiatives parlementaires, Jérusalem a aussi reçu de nombreuses figures politiques, dont David Cameron, Shinzo Abe et même celle du pape François. Les relations avec la Chine et l’Inde se sont remarquablement intensifiées dans divers domaines.
Quant au conflit en Ukraine, Israël reste tiraillé par les intérêts de son allié outre-atlantique et ceux de Poutine, présent dans la région à travers la Syrie ou l’Iran ; c’est pourquoi l’État hébreu a agi avec une certaine prudence tout en aidant les milliers de Juifs ukrainiens par l’intermédiaire de l’Agence juive dirigée par Natan Sharansky.
Les fléaux de l’antisémitisme et du néo-nazisme
Nous avons commémoré les 70 ans de la libération du camp de la mort d’Auschwitz. Le néo-nazisme et l’antisémitisme continuent à gagner du terrain. Les nombreux rapports chiffrés publiés montrent hélas que ces fléaux ne sont pas en recul.
Au contraire, des écoles d’art nazi ouvrent au Chili, de célèbres marques de prêt-à-porter confectionnent des vêtements flanqués de symboles nazis, des soirées et des jeux nazis font leur apparition jusqu’aux Etats-Unis.
Adolf Hitler continue de séduire et de gagner les foules qui arborent des drapeaux flanqués de croix gammées à la gloire des Waffen SS.
Jusqu’à nos morts qu’on ne laisse pas reposer en paix. De la pierre tombale d’inconnus coupables d’avoir été Juifs, jusqu’à celle de l’illustre Oskar Schindler à Jérusalem, en passant par la Nouvelle-Zélande, l’Autriche, la France…
L’Iran s’est même surpassé en organisant un concours de dessins glorifiant le négationnisme.
Certes, des congrès antisémites ont été interdits, des rassemblements ont été plus ou moins contenus mais le succès de Dieudonné – dont les vidéos sont toujours « vues » par des millions de personnes – ne faiblit pas, et ce, malgré les avancées de la loi pour contrer l’apologie du terrorisme en France.
Après Kansas City, Bruxelles, c’est au tour de Paris. La ville des Lumières sombre dans les ténèbres du terrorisme, à coup de kalachnikov et de prise d’otages. Des symboles sont visés : la liberté d’expression, la police et, encore, les Juifs.

Puis Copenhague rejoint cette liste. 19 morts en tout, 19 victimes du terrorisme djihadiste, 19 autres innocents à rajouter à l’interminable liste des morts vaines.
Pourtant, ce qui semble beaucoup préoccuper – beaucoup trop – les médias, ce sont les appels de Netanyahu à l’émigration des Juifs de France. C’est surtout oublier que les chiffres de l’alyah des Juifs de France, notamment, avait fait un bond bien avant ces discours.
Dans un autre continent, le procureur argentin Alberto Nisman cherchait à défendre la justice et à apporter la vérité pour apaiser la mémoire des victimes du centre juif de l’AMIA. Il repose à leurs côtés désormais.
Une nouvelle page
La justice israélienne a envoyé un de ses anciens Premier ministre en prison.
En juin, les Israéliens ont remplacé le nonagénaire Shimon Peres par Reuven Rivlin, qui tente, à l’instar de son prédécesseur, de donner une stature solennelle à ce poste de président de l’Etat d’Israël, en instaurant un dialogue avec la population arabe israélienne.
La Knesset a tremblé lorsque Netanyahu a limogé deux de ses ministres. La coalition, qui devait durer jusqu’en 2017, s’est alors effondrée, laissant place à une campagne aussi inintéressante que vide. Les Israéliens retournent aux urnes le mois prochain pour élire les 120 députés du Parlement de Jérusalem.
Alors que le Golan est devenu le théâtre d’une lutte entre les groupes terroristes du Hezbollah et d’Al-Qaida, faisant de jeunes victimes parmi les soldats de l’armée israélienne, Tsahal a dit au revoir à son chef d’Etat-major, Benny Gantz, et l’a remplacé par Gadi Eizenkot.
Du côté des bonnes nouvelles
Les bonnes nouvelles se retrouvent souvent dans les secteurs dynamiques de la technologie et de la santé. De remarquables avancées ont été réalisées dans la recherche sur le cancer, l’autisme, la rééducation physique avec l’incroyable système développé par ReWalk.
Israël consacre près de 4 % de son PIB à la recherche et au développement – seule la Corée du Sud fait mieux. Ben Gourion avait raison : « la recherche scientifique [est] un domaine central […] de la vie d’un peuple civilisé. »
Le trésor nazi retrouvé chez Cornelius Gurlitt est une réparation aux spoliations menées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et petit à petit, elles retrouvent le chemin de leur propriétaire. Mais d’autres devront attendre.
Une année remplie de rebondissements, d’imprévus et bien sûr de découvertes. Les passionnantes découvertes archéologiques en font partie.
La musique joue son rôle de soft power. Israël a ainsi reçu des stars de la chanson dont les légendaires Rolling Stones, Beyoncé, Justin Timberlake, Tony Bennett, Lady Gaga qui a insisté pour se produire en Israël, CeeLo Green, Carla Bruni ou encore Lana del Rey. Et le groupe One Republic est attendu en mai.
L’équipe de Basket-ball du Maccabi Tel Aviv nous a fait vibrer en remportant l’Euroligue.
Le musée d’Israël a fêté ses 50 ans et a reçu une prestigieuse collection de la part d’un couple new-yorkais…
Le bilan de notre année s’achève ici. On espère vous compter plus nombreux encore à l’heure du prochain bilan et surtout vous apporter de meilleures nouvelles.
Pourim approchant à grands pas, nous ne doutons pas qu’il y en aura bientôt.
En attendant, voici une magnifique vidéo qui vous aidera à comprendre ce que vivre en Israël signifie :
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