L’Égypte remplace le chef du renseignement qui était au cœur des pourparlers sur les otages
Hassan Rashad remplace Abbas Kamel, qui devient conseiller spécial de Sissi, alors que le ministre iranien des Affaires étrangères se rend au Caire pour discuter des tensions régionales

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi aurait remplacé mercredi son chef du renseignement de confiance qui a joué un rôle clé dans les pourparlers entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, dans le but de tenter de conclure un accord de « trêve contre libération d’otages ».
Selon un article du Wall Street Journal, Abbas Kamel a été considéré comme la deuxième personne la plus puissante d’Égypte pendant des années et, au cours de son mandat, il a noué de solides relations avec des responsables des agences de renseignement américains et israéliens, ainsi qu’avec des dirigeants du Hamas.
Kamel sera désormais conseiller spécial de Sissi et coordinateur des services de sécurité, mais le WSJ note qu’il n’est pas clair s’il s’agit d’une promotion ou d’une rétrogradation, compte tenu de l’échec persistant de la conclusion d’un nouvel accord entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas depuis le mois de novembre.
On ne sait pas non plus s’il continuera à participer à d’autres négociations.
L’accord de novembre, négocié conjointement par Kamel, le directeur de la CIA William Burns et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, a permis que 105 des 251 otages – pris par le Hamas lors de son pogrom du 7 octobre, au cours duquel il a également assassiné plus de 1 200 personnes – soient échangés au cours d’une trêve d’une semaine contre des prisonniers palestiniens.
En échange des otages, les combats ont été interrompus à Gaza pour chaque jour où des femmes, des enfants et des otages non israéliens ont été libérés, tandis qu’Israël libérait des femmes et des mineurs palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.

Depuis lors, les tentatives de négociation d’un accord pour la libération des otages encore détenus par le Hamas n’ont cessé d’échouer, Israël et le groupe terroriste palestinien s’accusant mutuellement de saboter les pourparlers – fait contesté par l’administration du président américain Joe Biden, à plusieurs reprises.
Toutefois, en dépit de ces échecs, et que la réaffectation de Kamel soit une promotion ou une négociation, le directeur du programme américain de l’International Crisis Group, Michael Wahid Hanna, a déclaré au WSJ que Kamel « est et reste l’une des rares personnes du système en qui le président a confiance ».
« Je ne m’attends pas à ce qu’il disparaisse de la circulation », a-t-il ajouté.
Kamel a été remplacé par son adjoint, Hassan Rashad, qui, selon le WSJ, a supervisé des questions clés dans les services de renseignement égyptiens, notamment les relations du pays avec l’Iran, qui ont parfois été tendues au fil des ans.
Sa nomination a été annoncée peu avant l’arrivée au Caire du ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, pour la première visite officielle d’un ministre iranien des Affaires étrangères en près de douze ans.
L’Égypte est la septième étape d’une tournée au Moyen-Orient au cours de laquelle Araghchi s’est entretenu avec des responsables du Liban, de la Syrie, de l’Arabie saoudite, du Qatar, de l’Irak et d’Oman au sujet des tensions régionales liées à la guerre à Gaza et à l’opération au sol menée par l’armée israélienne contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Il devrait se rendre en Turquie après sa visite en Égypte, a indiqué le ministère des Affaires étrangères iranien.
Le voyage d’Araghchi intervient également alors que l’Iran attend une réponse israélienne à son attaque de missiles balistiques du 1er octobre, qu’il a déclaré avoir lancée en représailles à l’élimination du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et à celle du chef de la branche politique du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran en juillet, dont Israël n’a pas revendiqué la responsabilité.

L’Iran a lancé quelque 200 missiles sur Israël lors de cette attaque, tuant un Palestinien en Cisjordanie et causant des dégâts mineurs dans tout le pays. Tsahal a également déclaré que quelques bases avaient été touchées, mais qu’aucune des capacités militaires n’avait été compromise.
Les tensions n’ont cessé de croître dans la région depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 42 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
L’armée affirme avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
À ce jour, 355 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Israël a également été confronté à des attaques quasi-quotidiennes de roquettes et de drones du Hezbollah dans le nord, le groupe terroriste chiite libanais affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule, ainsi qu’à des attaques de drones et de missiles de groupes soutenus par l’Iran au Yémen et en Irak.

Les attaques du Hezbollah ont culminé lorsqu’Israël a intensifié sa réponse le mois dernier avec une série de lourdes frappes aériennes ciblant le groupe terroriste chiite libanais dans le sud du Liban et à Beyrouth, au cours desquelles la grande majorité de ses dirigeants, y compris Nasrallah, ont été éliminés. Israël a également lancé une opération terrestre dans le sud du Liban pour démanteler l’infrastructure du Hezbollah près de la frontière.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-huit civils du côté israélien, ainsi que celle de trente-huit soldats et réservistes de l’armée israélienne.
Par ailleurs, Israël a éliminé au moins 966 terroristes du Hezbollah au cours de l’année écoulée, mais ce chiffre est probablement plus élevé, car le groupe terroriste chiite libanais n’a pas mis à jour régulièrement son bilan depuis le début de l’opération terrestre israélienne lancée le 23 septembre.
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