Les 17 otages qui n’ont pas encore été rapatriés lors de la phase 1
Selon le Hamas, huit captifs qui devaient être libérés au cours de la première phase sont morts ; Shiri Bibas, ses deux enfants, cinq hommes plus âgés et neuf hommes de moins de 50 ans n'ont toujours pas été relâchés

Alors que cinq échanges d’otages contre des prisonniers palestiniens ont jusqu’à présent été menés à bien dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, ce sont 17 otages israéliens qui devraient encore recouvrer la liberté lors de la première phase de l’accord.
Quelques jours après le début de la trêve, qui avait commencé au mois de janvier, les membres des familles de plusieurs otages qui devaient être libérés de Gaza dans les semaines à venir avaient fait part de leur inquiétude concernant le sort réservé à leurs proches, après que le Hamas a transmis des informations indiquant que huit des 33 otages figurant sur la liste initiale étaient décédés.
L’armée avait indiqué aux familles que les informations transmises par le Hamas correspondaient aux évaluations précédentes et que les inquiétudes portant sur leurs êtres chers étaient réelles.
Les personnes figurant sur la liste des otages qui devaient être relâchées au cours d’une période initiale de 42 jours étaient des cas dits « humanitaires » : des femmes, des enfants et des personnes âgées ou infirmes.
Selon les dispositions du cessez-le-feu, l’identité des personnes qui devaient être rapatriées au sein de l’État juif devait être communiquée par le groupe terroriste vingt-quatre heures avant chaque libération – même si ces dernières semaines, le Hamas n’a souvent pas respecté cette échéance.
En date du dimanche 9 février, 73 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvaient encore à Gaza, y compris les corps sans vie d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Les noms de Shiri Silberman Bibas, 33 ans, et de ses deux jeunes fils, Ariel, 5 ans, et Kfir, 2 ans, figurent sur la liste des otages qui doivent être libérés au cours de la phase initiale de l’accord. Le Hamas avait affirmé, au mois de novembre 2023, qu’ils avaient été tués tous les trois – une affirmation « cruelle » pour Israël qui n’avait pas été en mesure de confirmer cette information. Israël a depuis noté être « très inquiet » face au sort réservé à Shiri, Ariel et Kfir.
La liste des otages qui devraient recouvrer la liberté au cours de la première phase comprenait également cinq hommes plus âgés :
Itzik Elgarat, 70 ans
Shlomo Mansour, 86 ans
Ohad Yahalomi, 50 ans
Oded Lifshitz, 84 ans
Tsahi Idan, 50 ans
Et neuf hommes âgés de moins de cinquante ans :
Hisham al-Sayed, 36 ans
Sagui Dekel-Chen, 36 ans
Yair Horn, 46 ans
Omer Wenkert, 23 ans
Sasha Trufanov, 28 ans
Eliya Cohen, 27 ans
Avera Mengistu, 38 ans
Tal Shoham, 39 ans
Omer Shem-Tov, 22 ans
Al-Sayed et Mengistu sont retenus en captivité à Gaza depuis plus d’une décennie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre gré. Tous les autres avaient été enlevés le 7 octobre 2023.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 21 otages – des civils, des soldats et cinq ressortissants thaïlandais – au cours du cessez-le-feu qui a débuté le 19 janvier. Le groupe terroriste avait également remis en liberté 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine survenue à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient déjà été libérés auparavant.

Au total, Israël a fait savoir que jusqu’à 1 904 prisonniers palestiniens incarcérés au sein de l’État juif pour atteinte à la sécurité nationale seraient relâchés – dont 737 qui ont été condamnés à perpétuité pour des dizaines de meurtres – en échange de 33 otages israéliens au cours de la première phase de l’accord.
La mise en œuvre de l’accord a été fragile, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de l’avoir violé à plusieurs reprises. La proposition controversée du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza a alimenté l’incertitude concernant la pérennité de l’accord, qui doit être appliqué en plusieurs phases.
Les 16 otages qui ont été jusqu’à présent libérés en échange de prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord sont les suivants :
Romi Gonen, 23 ans
Emily Damari, 27 ans
Doron Steinbrecher, 31 ans
Liri Albag, 19 ans
Karina Ariev, 20 ans
Agam Berger, 21 ans
Danielle Gilboa, 20 ans
Naama Levy, 20 ans
Arbel Yehud, 29 ans
Gadi Moshe Mozes, 80 ans
Keith Siegel, 65 ans
Yarden Bibas, 35 ans
Ofer Calderon, 54 ans
Or Levy, 34 ans
Ohad Ben-Ami, 58 ans
Eli Sharabi, 52 ans
Les phases ultérieures de l’accord – il y en a trois – doivent donner lieu à des négociations dont l’objectif déclaré est de parvenir à un « calme durable » au sein de l’enclave et de garantir la libération des derniers otages détenus à Gaza, en échange de la remise en liberté de sécurité palestiniens et du retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza.

Si les négociations pour la deuxième phase devaient commencer la semaine dernière, l’équipe de négociation que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a envoyée à Doha, samedi dans la soirée, n’aurait qu’un mandat lui permettant de discuter de questions techniques concernant la phase initiale en cours.
Par ailleurs, le porte-parole du Premier ministre a démenti les informations laissant entendre que ce dernier aurait présenté à Washington un plan visant à mettre fin aux combats à Gaza – ce qui est une exigence pour la deuxième phase, mais ce qui est aussi une ligne rouge pour le flanc droit de sa coalition.
Les familles des hommes retenus en captivité – qui ne devraient pas être libérés avant la fin de la première phase de l’accord – ont exprimé leur profonde inquiétude face au retard pris dans les négociations sur la deuxième phase.

La guerre à Gaza avait commencé le 7 octobre 2023, quand environ 3 000 terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes – des civils en majorité – et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza. Les hommes armés avaient commis des atrocités, se livrant également à des violences sexuelles à grande échelle.
En plus des captifs qui ont été relâchés dans le cadre d’accords conclus avec le groupe terroriste palestinien, huit ont été secourus vivants par les soldats et les corps sans vie de 40 otages ont également été retrouvés – dont trois qui avaient été accidentellement tués par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.
Le Hamas détient également Mengistu et Al-Sayed – les deux civils israéliens qui étaient entrés dans la bande de Gaza en 2014 et en 2015 – ainsi que la dépouille d’un soldat de Tsahal qui avait été tué en 2014. Le corps d’un autre soldat, qui avait, lui aussi, perdu la vie en 2014, a été récupéré au mois de janvier par les militaires dans la bande de Gaza.