Israël en guerre - Jour 430

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Les 29 bébés prématurés évacués de l’hôpital al-Shifa arrivés en Égypte

Un premier hôpital de campagne jordanien établi à Khan Younis ; le bilan des soldats tombés à Gaza s'élève à 66 morts ; 3 commandants du Hamas tués lors d'une frappe aérienne

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des médecins égyptiens se tenant prêts à accueillir des bébés palestiniens prématurés évacués de Gaza, du côté égyptien du poste-frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 20 novembre 2023. (Crédit : AFP)
Des médecins égyptiens se tenant prêts à accueillir des bébés palestiniens prématurés évacués de Gaza, du côté égyptien du poste-frontière de Rafah avec la bande de Gaza, le 20 novembre 2023. (Crédit : AFP)

Vingt-neuf bébés prématurés qui étaient restés dans l’hôpital al-Shifa de Gaza City après son évacuation samedi sont arrivés en Égypte lundi via le poste-frontière de Rafah, ont indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et un média d’État égyptien.

Des soignants venus de Jordanie sont entrés dans la bande de Gaza, alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations autour de plusieurs centres hospitaliers de Gaza, là où, selon Tsahal, le groupe terroriste palestinien du Hamas a profondément ancré ses infrastructures terroristes.

« Aujourd’hui, des ambulances du Croissant-Rouge palestinien ont transporté 28 bébés prématurés, arrivés de l’hôpital d’al-Shifa dimanche, depuis l’hôpital des Émirats de Rafah [à Gaza] jusqu’au point de passage de Rafah », la seule issue de Gaza vers l’extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël, a annoncé l’OMS dans un communiqué.

« Les 28 nourrissons sont arrivés en Égypte et trois autres bébés continuent à recevoir des traitements à l’hôpital des Émirats » de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a précisé l’organisation.

Le média égyptien d’État Al-Qahera News avait dans un premier temps annoncé l’arrivée de 29 bébés, avant de rectifier.

Au total, 31 bébés bébés prématurés ont été évacués dimanche de l’hôpital al-Shifa, que l’OMS, qui a participé à l’évacuation des bébés vers l’hôpital des Émirats de Rafah, avait décrit comme une « zone de mort ».

Le Caire n’a pas indiqué pourquoi seuls 29 bébés étaient arrivés en Égypte alors que les premières informations indiquaient que 31 bébés avaient été évacués.

Les nourrissons ont été évacués avec l’aide d’Israël après que les soldats israéliens ont pris le contrôle de l’hôpital au cours du week-end. Israël a demandé l’évacuation de l’hôpital depuis le début de la guerre, ainsi que l’évacuation des habitants du nord de la bande de Gaza vers le sud, plus sûr.

« Au cours de la dernière journée, Tsahal, sous la direction du COGAT, a contribué à faciliter l’évacuation en toute sécurité des nouveau-nés gazaouis du service pédiatrique de l’hôpital al-Shifa pour qu’ils reçoivent un traitement médical vital en Égypte », a déclaré le COGAT, le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens.

« La coordination de cette mission vitale s’est faite à la demande de l’Égypte et du directeur de l’hôpital al-Shifa. L’évacuation a été effectuée par des équipes de l’ONU avec l’assistance des équipes de Tsahal sur le terrain. Des couveuses israéliennes ont été fournies à l’hôpital al-Shifa pour le sauvetage des bébés », a souligné le COGAT.

Pris en charge dans des ambulances du Croissant-Rouge égyptien équipées de couveuses dès leur arrivée lundi en Égypte, « 16 nourrissons sont déjà arrivés à l’hôpital d’al-Arich », à 45 kilomètres à l’ouest du poste-frontière de Rafah, d’après Al-Qahera News.

« Il n’y a pas assez de couveuses à l’hôpital d’al-Arich et certains enfants devront être transférés à Ismaïlia [à 200 km] ou au Caire [à 300 km] », avait affirmé plus tôt dimanche une source médicale à l’AFP.

« Tous les bébés souffrent d’infections graves » et ont « besoin de soins médicaux », a dit l’OMS. « Onze d’entre eux sont dans un état critique », avait-elle indiqué dimanche.

Samedi, « deux bébés prématurés sont morts avant que l’évacuation n’ait lieu », selon l’OMS.

Lors de leur évacuation d’al-Shifa, « aucun des nourrissons [évacués] n’était accompagné de membre de sa famille car le ministère de la Santé [contrôlé par le Hamas] ne dispose que d’informations limitées et n’est pas en capacité de trouver leurs proches dans l’immédiat », a indiqué la même source.

Israël affirme depuis longtemps que le Hamas utilise les hôpitaux de la bande de Gaza comme base pour ses activités terroristes. Depuis le début de la guerre en cours, durant laquelle Israël a juré d’éliminer le Hamas de l’enclave côtière, les États-Unis ont aussi étayé ces accusations par des preuves indépendantes. Ces affirmations ont aussi été confirmées par des journalistes internationaux.

Douze personnes auraient été tuées lors d’une frappe aérienne israélienne sur l’hôpital indonésien, dans le nord de la bande de Gaza, a déclaré lundi le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qudra.

Parmi les victimes de la frappe aérienne figuraient des patients blessés et leurs accompagnateurs, qui auraient « été tués et des dizaines d’autres blessés à la suite de l’attaque de l’hôpital indonésien par l’occupation israélienne », a-t-il affirmé.

Cette image satellite diffusée par Maxar Technologies le 12 novembre 2023 montre les dégâts autour de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, dans la bande de Gaza. (Crédit : Image satellite ©2023 Maxar Technologies/AFP)

Ces allégations n’ont pas pu être vérifiées et Tsahal n’a pas encore commenté les frappes aériennes présumées contre l’hôpital.

Marwan Abdallah, un membre du personnel soignant de l’hôpital indonésien, a déclaré que des chars israéliens avaient opéré à moins de 200 mètres de l’hôpital et que des tireurs d’élite israéliens avaient pu être vus sur les toits des bâtiments voisins. Des images diffusées sur Al Jazeera semblent montrer des chars israéliens à l’extérieur de l’hôpital, apparemment engagés dans un échange de tirs avec des terroristes du Hamas dans la zone.

Au début du mois, Tsahal a déclaré qu’elle disposait de documents de renseignement montrant la présence d’un réseau de tunnels sous l’hôpital indonésien, ainsi que d’images aériennes montrant des lance-roquettes à quelques dizaines de mètres du complexe hospitalier.

Dans le même temps, Tsahal a poursuivi ses opérations à l’intérieur d’al-Shifa, où elle a mis au jour des armes et des tunnels, ainsi que des images provenant de l’intérieur de l’hôpital et montrant que certains des otages y avaient été amenés.

Des terroristes du Hamas à l’hôpital al-Shifa de Gaza City, comme le montre une vidéo de surveillance du 7 octobre 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Les responsables israéliens ont voulu montrer au monde entier les preuves de l’utilisation abusive d’al-Shifa par le Hamas, afin d’étayer leurs affirmations selon lesquelles le groupe terroriste utilisait des civils et des infrastructures civiles pour se protéger, et ainsi renforcer le soutien à l’incursion israélienne en cours.

Alors que les hôpitaux du nord de la bande de Gaza ont largement cessé de fonctionner, un hôpital de campagne a été mis en place par la Jordanie dans la bande de Gaza lundi, apportant un certain soulagement.

Quarante camions contenant les équipements de cet hôpital et 170 soignants et techniciens jordaniens sont entrés depuis l’Égypte par le terminal de Rafah, ont précisé ces responsables.

Selon le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas, 30 000 personnes seraient blessées à Gaza.

« Cet hôpital sera monté à Khan Younis », dans le sud de la bande de Gaza, « car la situation est catastrophique dans les hôpitaux du sud, qui reçoivent des centaines de blessés chaque jour du fait des bombardements aériens et de l’artillerie qui continuent », a expliqué à l’AFP Mohammed Zaqout, directeur-général des hôpitaux de la bande de Gaza.

L’incursion terrestre d’Israël à Gaza fait suite à trois semaines d’intenses opérations aériennes dans la bande de Gaza, en réponse à l’invasion, le 7 octobre, des communautés du sud d’Israël par le Hamas, sous le couvert de milliers de roquettes. Des milliers de terroristes ont alors tué 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours d’atrocités d’une grande brutalité, et ont pris en otage au moins 240 personnes.

En réponse, Israël a déclaré la guerre au Hamas, lançant une incursion aérienne et terrestre visant à renverser le groupe terroriste au pouvoir à Gaza et à obtenir la libération des otages. L’opération terrestre, au cours de laquelle 66 soldats israéliens ont été tués jusqu’à présent, s’est concentrée sur le nord de la bande de Gaza, mais devrait s’étendre au sud de la bande dans les prochaines étapes de la guerre.

Trois commandants de compagnie du Hamas ont également été tués lors d’une frappe aérienne menée par des avions de chasse de l’armée de l’air israélienne dans la bande de Gaza au cours de la nuit, a déclaré Tsahal.

Des soldats israéliens assis sur des véhicules blindés alors qu’ils se déploient près de la frontière entre le sud d’Israël et la bande de Gaza, le 20 novembre 2023. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

Les frappes ont été menées à la suite d’informations sur la localisation des commandants fournies par l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et le Directorat des renseignements militaires.

Par ailleurs, Tsahal a déclaré que les troupes de la brigade Nahal avaient identifié un groupe de terroristes du Hamas qui se dirigeaient vers un bâtiment situé tout près d’eux dans la bande de Gaza, et ont demandé une frappe aérienne.

Après avoir déterminé que le bâtiment était utilisé comme dépôt d’armes, il a été détruit lors de la frappe.

Le processus d’appel et d’exécution d’une frappe aérienne a été documenté dans des images récemment publiées de la 414e unité du Corps de défense des frontières de Tsahal.

Ces images montrent des frappes menées sur des tunnels d’observation du Hamas à la suite d’identifications par la 414e unité, ainsi que le moment où les soldats de surveillance ont identifié un tunnel du Hamas.

D’autres images mises en ligne lundi semblaient montrer Tsahal démolissant un réseau de tunnels du Hamas à Beit Hanoun, dans le nord de Gaza.

Les images de drone, publiées par la chaîne publique israélienne Kan, montrent d’abord une explosion unique avant une série d’explosions synchronisées, vraisemblablement sur toutes les entrées de tunnel trouvées par les troupes.

On ne sait pas exactement quand la vidéo a été prise, car elle n’a pas officiellement été diffusée par Tsahal.

L’armée israélienne a déclaré avoir démoli des centaines d’entrées de tunnels dans le nord de la bande de Gaza.

Tsahal a également annoncé lundi que trois soldats supplémentaires avaient été tués lors de combats dans le nord de la bande de Gaza au cours de la journée écoulée, portant à 66 le nombre de morts dans le cadre de l’incursion terrestre contre le Hamas.

Il s’agit du sergent-chef Dvir Barazani, 20 ans, du 890e bataillon de la brigade des parachutistes, originaire de Jérusalem ; du sergent Yinon Tamir, 20 ans, du 890e bataillon de la brigade des parachutistes, originaire de Pardes Hanna-Karkur ; et du sergent-chef Eytan Dishon, 21 ans, de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati, originaire de Jérusalem.

Le sergent-chef Eytan Dishon. (Autorisation)

Plus de 13 000 personnes seraient mortes, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Les Nations unies ont prévenu que les 2,3 millions d’habitants de Gaza subissaient une grave pénurie de nourriture et d’eau, et que la quantité de carburant fournie ne représentait que la moitié du minimum quotidien requis. Israël affirme que le Hamas a pillé les ressources de Gaza, notamment le carburant, et craint que cette situation ne perdure et ne permette au groupe terroriste de continuer à alimenter ses roquettes et son réseau de tunnels.

Israël a résisté aux appels à un cessez-le-feu à moins qu’un nombre conséquent des quelque 240 otages enlevés le 7 octobre, dont tous les femmes et les enfants, ne soient libérés en échange. Il est néanmoins craint qu’une pause prolongée dans les combats ne permette au Hamas et à d’autres groupes terroristes de se regrouper et de se préparer à la prochaine étape des combats, ce qui entraverait la capacité d’action de Tsahal.

L’équipe du Times of Israel et l’AFP ont contribué à cet article.

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