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Les ballets de Lausanne et de Genève iront bien en Israël malgré l’appel au boycott

" Boycotter la culture, c'est interdire la parole, l'échange d'idées, le partage", a déclaré Jean Eglass directeur exécutif du Béjart Ballet Lausanne

Un graffiti pro-BDS sur un barrage routier dans la ville de Hébron, en Cisjordanie, où l'on peut lire « Boycott Israël ». (Crédit : Hazem Bader/AFP)
Un graffiti pro-BDS sur un barrage routier dans la ville de Hébron, en Cisjordanie, où l'on peut lire « Boycott Israël ». (Crédit : Hazem Bader/AFP)

Dans une lettre ouverte, intitulée « Pourquoi les ballets de Lausanne et de Genève dansent-ils avec l’apartheid », datant du 27 septembre dernier, le mouvement BDS Suisse a appelé les deux institutions à ne pas se rendre en Israël.

Dans cette lettre le BDS tenait à dénoncer « l’incongruité de voir deux ambassadrices culturelles de la Suisse se compromettre auprès d’un régime d’occupation et d’apartheid. »

« De la part d’institutions de cette importance, on peut souhaiter une meilleure conscience des enjeux politiques dans l’organisation des tournées, alors qu’elles sont largement subventionnées pour projeter dans le monde l’image de marque des villes de Lausanne et de Genève, et non pas pour les desservir, » soulignait la lettre.

Le Béjart Ballet Lausanne, n’a pas répondu à l’appel du BDS Suisse, en se rendant les 4 et le 5 octobre derniers à l’Opéra de Tel Aviv.

Pour son directeur exécutif, Jean Eglass, « boycotter la culture, c’est interdire la parole, l’échange d’idées, le partage. Le boycott, c’est dresser des murs, il renforce le nationalisme, » ajoutant que « la culture, c’est la rencontre de l’autre dans toute sa diversité, c’est la tolérance. La danse, c’est la liberté », rapporte le site Le Courrier.

De son côté, le Ballet du Grand Théâtre de Genève ne compte pas non plus annuler ses représentations prévues en Israël du 19 au 22 décembre prochain.

« Le but de notre institution, qui représente Genève et la Suisse, dont le fondement est la neutralité, n’est pas de remettre en question les Etats dans lesquels nous tournons. Je n’irai pas en Corée du Nord, mais Israël n’est pas un Etat totalitaire, » a déclaré Philippe Cohen, directeur artistique du Ballet du Grand Théâtre de Genève.

D’autre part, dans un courriel adressé au site Le Courrier, Tobias Richter directeur du ballet genevois a déclaré qu’il s’agissait d’une collaboration artistique, prenant de la distance avec le contexte politique.

« Le Ballet du Grand Théâtre de Genève a répondu à une invitation de l’Opéra de Tel Aviv avec lequel nous entretenons des relations très amicales. Etant un ambassadeur culturel de dimension internationale, le Grand Théâtre opère des échanges artistiques avec un grand nombre d’institutions culturelles dans le monde entier », a-t-il souligné.

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