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Les Eglises à Jérusalem protestent contre une loi israélienne sur la propriété

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait annoncé la suspension de la collecte des taxes ainsi que de l'examen de cette proposition de loi

Les gens se rassemblent devant les portes closes de l'église du Saint-Sépulcre dans la vieille ville de Jérusalem le 25 février 2018. (Hadas Parush / Flash90)
Les gens se rassemblent devant les portes closes de l'église du Saint-Sépulcre dans la vieille ville de Jérusalem le 25 février 2018. (Hadas Parush / Flash90)

Trois Eglises de Jérusalem ont pressé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de bloquer un projet de loi visant selon elles à exproprier des terres leurs appartenant, quatre mois après une crise majeure ayant conduit à la fermeture du Saint-Sépulcre.

Les responsables des Eglises arménienne, grecque orthodoxe et catholique à Jérusalem ont accusé les autorités israéliennes de ne pas avoir respecté un engagement pris il y a quelques mois et qui avait mis fin à cette crise.

En février, la municipalité israélienne de Jérusalem avait décidé de leur faire payer des impôts sur une partie de leurs biens immobiliers, provoquant la colère des Eglises.

Celles-ci s’étaient aussi insurgées contre une proposition de loi qui aurait permis à l’Etat israélien d’exproprier des terres vendues par l’Eglise orthodoxe à des investisseurs privés, un texte dans lequel les Eglises voyaient une atteinte à leurs droits de vente et donc de propriété.

Les chefs de ces églises, qui partagent la garde du Saint-Sépulcre, le lieu le plus saint du christianisme, avaient pris la mesure exceptionnelle de faire fermer le site construit sur les lieux présumés de la crucifixion et du tombeau du Christ.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait alors annoncé la suspension de la collecte des taxes ainsi que de l’examen de cette proposition de loi.

Rachel Azaria, une députée du parti centriste Koulanou, membre de la coalition gouvernementale, a récemment renouvelé son projet de législation. Il ne mentionne pas explicitement les Eglises mais permettrait à l’Etat d’exproprier les droits sur les terres vendues par de tels organismes à Jérusalem, tout en leur offrant des compensations.

Dans leur lettre envoyée lundi à M. Netanyahu, les dirigeants chrétiens ont fustigé le « projet de loi scandaleux », accusant ceux qui le soutiennent de mener une « attaque sans précédent contre les chrétiens de Terre sainte ».

« Certains éléments au sein du gouvernement israélien tentent toujours de promouvoir la division et le racisme, sapant ainsi le statu quo en ciblant la communauté chrétienne sur la base de considérations étrangères et populistes », ont-ils déclaré.

La députée, Rachel Azaria (Koulanou), lors d’une réunion de la Knesset, le 6 novembre 2017 (Crédit : Miriam Alster / Flash90)

Ils ont également dénoncé les promesses non tenues selon eux de communiquer sur ces questions avec les Eglises dans un comité commun dirigé par le ministre de la Coopération régionale Tzachi Hanegbi.

« Aucun dialogue ne s’est tenu avec nous » depuis fin février, écrivent-ils.

Les chefs des Eglises ont appelé M. Netanyahu à bloquer rapidement ce projet de loi, faute de quoi ils riposteraient.

Une porte-parole de Mme Azaria a affirmé à l’AFP que le projet avait été rédigé en coordination avec le bureau du Premier ministre et M. Hanegbi.

Aucune réaction n’a été obtenue auprès du bureau du Premier ministre et M. Hanegbi a refusé de commenter.

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