Les footballers Omer Atzili et Dor Micha suspectés de viol de mineures
2 footballers du Maccabi Tel Aviv qui ont joué en nationale disent ne plus vouloir "rester anonymes" après avoir été interrogés et suspendus pour relations sexuelles sur mineures
Deux des meilleurs joueurs de football israéliens, soupçonnés d’avoir commis un détournement de mineur en ayant des relations sexuelles avec deux jeunes filles mineures, ont été publiquement identifiés lundi comme étant Omer Atzili et Dor Micha.
Atzili, un ailier de 26 ans, et Micha, un milieu de terrain de 28 ans, jouent tous deux pour la meilleure équipe du pays, le Maccabi Tel Aviv, et ont également joué pour l’équipe nationale.
Ils sont impliqués dans le scandale depuis le mois dernier et ont été temporairement suspendus de l’équipe du Maccabi, qui a déclaré le mois dernier que les allégations étaient « graves » et qu’elle suivrait de près l’enquête avant de décider de toute autre action.
Le scandale a secoué le monde du football israélien au moment même où il commençait à se remettre à jouer après une interruption de deux mois due à la pandémie de coronavirus.
הותר לפרסום: שחקני מכבי ת"א החשודים בפרשת הקטינות – עומר אצילי ודור מיכהhttps://t.co/90CAFDFyya pic.twitter.com/1ksWDZBCBe
— ONE (@ONE_CO_IL) July 6, 2020
Les noms d’Atzili et de Micha avaient jusqu’alors été interdits de publication par une ordonnance du tribunal, mais les deux hommes ont décidé de ne pas demander la prolongation de cette interdiction.
« Nous choisissons de ne pas nous cacher derrière des ordres d’embargo », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.
La décision du tribunal de district central de Lod est intervenue alors que de nombreux fans et observateurs ne doutaient guère de l’identité des joueurs impliqués, puisque leurs noms avaient été publiés en ligne et qu’Atzili et Micha n’avaient pas pris part aux récents matchs du Maccabi.
Le tribunal a décidé dimanche de publier leurs noms, mais les avocats des joueurs ont demandé une prolongation afin de déposer un recours auprès de la Cour suprême. Cette demande a été abandonnée lundi.
Atzili et Micha ont été interrogés par les enquêteurs de la police pendant plus de quatre heures le mois dernier après que le Maccabi Tel Aviv a reçu une plainte selon laquelle les joueurs auraient eu des relations sexuelles avec des filles de moins de 16 ans, l’âge de consentement en Israël. Le lycée où les filles étudient aurait également reçu la plainte.
Les joueurs ont déclaré avoir rencontré les filles lors d’une fête organisée par un autre joueur de la Premier League israélienne, où ils ont échangé leurs numéros. Ils se sont ensuite rencontrés chez l’un des joueurs, où ils ont eu des relations sexuelles, selon des rapports en hébreu.
Les deux joueurs ont déclaré à la police qu’ils ne savaient pas que les filles étaient mineures et ont donné aux autorités l’accès à leurs téléphones portables pour qu’elles puissent consulter les messages texte échangés entre eux et les filles. Des associés des joueurs ont précédemment déclaré au quotidien Haaretz que les filles se présentaient comme ayant 17 ans, ajoutant qu’ils disposaient de messages texte prouvant cela.
La police a également recueilli le témoignage de l’une des accusatrices, mais la deuxième fille a annulé son rendez-vous prévu avec la police parce qu’elle ne se sentait pas bien, a déclaré son avocat au quotidien Haaretz.
« C’est une jeune fille de 15 ans qui a subi une terrible honte, notamment des insultes, des malédictions et des menaces en ligne », a déclaré l’avocat Sassi Gez au journal. « Elle a l’impression que les deux joueurs ont profité d’elle. Aucune fille de 15 ans n’est prête à coucher avec deux mecs en une demi-heure. Elle est allée à l’appartement avec de la poussière d’étoile dans les yeux et est repartie comme une simple poussière ».
L’une des filles a nié avoir menti sur son âge.
« Ils mentent. Nous n’avons jamais dit que nous avions 18 ans et on ne nous a pas demandé notre âge », a-t-elle déclaré le mois dernier à la Douzième chaîne d’information. « Les joueurs de football savaient que nous étions des lycéennes. Je suis vraiment blessée. Je sais qu’on a profité de moi ».
En Israël, le viol de mineur entre 14 et 16 ans est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans.