Les Houthis diffusent un entraînement avec un raid sur un ersatz de base israélienne
Lors d'un raid baptisé "Le Yémen est le pilier de la Palestine", des commandos se déchaînent dans un faux "centre de commandement et de contrôle", tuant des généraux et des dirigeants

Une vidéo diffusée dimanche par les Houthis du Yemen, soutenus par l’Iran, montre des soldats en train de s’entraîner à l’attaque d’un « centre de commandement et de contrôle » israélien et de prendre des soldats en otage.
Les images du raid, intitulé « Le Yémen est le pilier de soutien de la Palestine » selon les médias, montrent des frappes d’artillerie sur des montagnes arides ainsi qu’une escouade de drones larguant des explosifs sur des drapeaux israéliens et américains, dont certains recouvraient de petites structures.
Des commandos, dont certains portaient des drapeaux palestiniens, ont ensuite été vus en train d’attaquer ce qui est censé être des postes militaires israéliens improvisés, notamment en démantelant une « casemate » faite de toile fine, en tirant sur des caméras de surveillance et des drapeaux, et en détruisant des tentes censées représenter des structures militaires, avant de faire exploser l’ersatz de base.
Au cours de l’exercice, trois personnes habillées comme des soldats israéliens sont capturées sous la menace d’une arme, dont une assise devant un ordinateur, dans une mise en scène d’un centre de commandement et de contrôle.
اقتحام مستوطنات واسر جنود صهاينة.. مناورة عسكرية لقوات يمنية على مواقع مفترضة لكيان العدو الإسرائيلي pic.twitter.com/6U7PA8iBbn
— المشهد اليمني الأول (@Alyemen_One) February 3, 2024
Les images montrent également des Houthis en train de capturer et tuer ce qui est supposé être des généraux de haut rang et des dirigeants israéliens.
Le mois dernier, les Houthis ont diffusé une vidéo montrant des commandos en train de pénétrer dans ce qui était supposé représenter une ville israélienne – faite de trois tentes ressemblant à des maisons -, avant de tirer sur une affiche du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de prendre en otage des hommes déguisés en Juifs ultra-orthodoxes.
Les Houthis – qui font partie de « l’Axe de résistance » régional aligné sur Téhéran contre les États-Unis, Israël et leurs alliés – se sont emparés de la capitale du Yémen, Sanaa, en 2014 et contrôlent désormais de larges pans du pays.
Les Houthis ont lancé une multitude d’attaques de drones et de missiles contre Israël depuis le début de sa guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, mais la plupart n’ont pas atteint leurs cibles et beaucoup ont été interceptées.
Depuis novembre, les Houthis ont également pris pour cible à de multiples reprises des navires en mer Rouge, affirmant qu’ils vengeaient l’incursion israélienne contre le Hamas à Gaza. Mais ils ont souvent pris pour cible des navires sans lien avec Israël, mettant en péril la navigation sur cette route cruciale pour le commerce mondial et les expéditions d’énergie, alors que les tensions d’approvisionnement exercent déjà une pression à la hausse sur l’inflation à l’échelle mondiale.
Environ 12 % du commerce mondial passe normalement par le détroit de Bab al-Mandeb, l’entrée de la mer Rouge entre le sud-ouest du Yémen et Djibouti.
Les attaques ont conduit plusieurs grandes compagnies maritimes à suspendre l’utilisation de cette route.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes aériennes visant les Houthis depuis janvier en réponse aux activités du groupe soutenu par l’Iran en mer Rouge.
Le porte-parole armé des Houthis, Yahya Saree, a déclaré dimanche que les frappes aériennes « ne nous dissuaderont pas » et a promis de réagir aux récentes opérations.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël par la frontière de Gaza pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, dont le plus jeune a un an.
Les Houthis affirment que leurs attaques sont menées en solidarité avec la population de Gaza, où selon le ministère de la Santé, plus de 27 000 personnes auraient été tuées dans le conflit. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 10 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.