LIBÉRÉS : Itaï Regev sort de captivité quatre jours après sa sœur Maya
Originaires de Ramat HaSharon, les deux jeunes essayaient de s'échapper en voiture lorsqu'ils ont parlé à leur père pour la dernière fois, le 7 octobre 2023
Itaï Regev a été libéré le 29 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le Hamas et Israël. Sa sœur Maya Regev a été libérée le 25 novembre. Voici l’histoire de leur capture.
La dernière fois que le père d’Itaï et Maya Regev a parlé à ses deux aînés, c’était au petit matin du samedi 7 octobre, alors que le frère et la sœur tentaient d’échapper aux terroristes palestiniens du Hamas lors du Festival Supernova au kibboutz Reim.
Leur père dispose d’un enregistrement de la voix de Maya pendant l’assaut, criant : « Ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus ! »
Le père parle calmement, disant à Maya d’envoyer sa position, lui demandant où elle se trouve.
« Il est en train de me tuer, il est en train de me tuer, il est en train de me tuer ! Itaï, prend le volant », hurle Maya.
« Où es-tu ? », lui demande son père. « Je ne peux pas, je ne peux pas, nous sommes morts, ils nous ont tiré dessus », hurle Maya. « Je t’aime. »
Leur père a essayé de les localiser, mais il n’en a pas eu le temps. Il leur a dit de se cacher, mais ils n’ont pas pu entendre son conseil.
C’est la dernière fois qu’ils ont eu de leurs nouvelles, a déclaré Mirit Regev, mère de Maya, 21 ans, et d’Itaï, 18 ans.
Quelques heures plus tard, une vidéo du Hamas a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant Maya et Itaï ligotés à l’arrière d’une camionnette.
Maya et Itaï avaient atterri en Israël la veille de l’attaque, après avoir fêté l’anniversaire de leur mère à l’étranger, et s’étaient rendus en voiture à la fête en plein air, un événement qu’ils attendaient depuis des semaines.
« Elle aime la vie, elle fait des projets, elle dirige et entraîne les autres avec elle », a déclaré Mirit au sujet de sa fille. « Itaï, lui, aime surfer, rire, vivre. »
Mirit n’a appris ce qui se passait à la rave du désert que vers 10 heures le samedi matin, lorsqu’elle s’est réveillée avec plusieurs appels manqués de Maya et d’autres amis.
Alors que le cauchemar continuait de se dérouler, leur père s’est rendu dans le sud, essayant de les localiser dans les hôpitaux, parcourant les localités et les autres zones où les survivants se rassemblaient, mais en vain.
« Ils sont allés à une fête pour s’amuser », a-t-il déclaré.
« Je me fiche de la politique, je veux juste que mes enfants reviennent en bonne santé et en un seul morceau. »