Israël en guerre - Jour 349

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Les tensions en Cisjordanie, obstacle à une solution à deux États, selon Borrell

"La question est de savoir s'il existe un espace politique où l'on peut envisager de soutenir la solution de deux États", a déclaré le chef de la diplomatie européenne

Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, assiste à une conférence de presse à Kiev, le 7 février 2024. (Crédit : Efrem Lukatsky/AP)
Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, assiste à une conférence de presse à Kiev, le 7 février 2024. (Crédit : Efrem Lukatsky/AP)

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a estimé dimanche que les tensions en Cisjordanie, où les attaques contre des Palestiniens se sont multipliées, constitue « le réel obstacle » à une solution à deux États entre Israéliens et Palestiniens.

« Je suis surpris parce que tout le monde parle de mettre fin à la guerre à Gaza, mais personne n’a beaucoup parlé de la Cisjordanie, qui est le véritable obstacle à la solution des deux États », a jugé le responsable à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité.

« La Cisjordanie est en ébullition, le niveau de violence contre les Palestiniens augmente depuis le 7 octobre, il était déjà très élevé avant cela », a-t-il rappelé.

Des pays occidentaux, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni ou la France ont infligé des sanctions contre certains Israéliens jugés « extrémistes », notamment le gel de leurs avoirs.

L’an dernier, 26 avant-postes illégaux, non reconnues par Israël, sont apparues en Cisjordanie, un record, selon l’ONG « La paix maintenant ». Sur les 26, une dizaine ont été établies après le début de la guerre le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Le massacre a déclenché un conflit toujours en cours à Gaza, où 28 985 personnes sont mortes sous les bombardements massifs israéliens, d’après le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 10 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

« La question est de savoir s’il existe un espace politique où l’on peut envisager de soutenir la solution de deux États. Je pense que oui, mais pour cela nous devons être plus unis », a poursuivi M. Borrell.

« Nous avons beaucoup discuté avec les Arabes et nous attendons une proposition de leur part que nous, Européens, pourrions soutenir », a-t-il ajouté.

Ces propos font écho à ceux du Premier ministre de l’Autorité palestinienne. « Tout le monde est d’accord sur les deux États. Cela fait 33 ans que nous parlons de deux États. Nous devons passer du stade de la discussion à celui de la mise en œuvre de deux États », a plaidé Mohammed Shtayyeh dimanche à Munich.

Alors que la guerre fait rage à Gaza entre Israël et le Hamas, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Shtayyeh préside une réunion du cabinet, à Ramallah, le 29 janvier 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

En 2023, au moins 10 Palestiniens ont été tués et des dizaines de maisons ont été incendiées en Cisjordanie lors d’attaques de résidents d’implantations, a indiqué en janvier l’association de défense des droits de l’homme Yesh Din.

La violence s’est intensifiée après le massacre du 7 octobre perpétré par le groupe terroriste Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel quelque 1 200 personnes ont été massacrées et 253 ont été prises en otage, mais la violence était déjà en hausse avant cette date, selon les organismes de surveillance.

En octobre, l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a averti le gouvernement que l’augmentation des attaques de résidents d’implantations pourrait provoquer une éruption de violence de la part des Palestiniens.

La Cisjordanie est sous contrôle militaire israélien depuis la Guerre des Six Jours en 1967, tandis que l’Autorité palestinienne (AP) contrôle certaines parties du Territoire depuis 1994.

Environ 490 000 résidents d’implantations vivent parmi quelque 3 millions de Palestiniens en Cisjordanie dans des avants-postes qui sont largement considérées comme illégaux au regard du droit international.

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