Liberman: Le chef d’état-major a reconnu les critiques du médiateur sur Tsahal
L'ex-ministre de la Défense poursuit ses attaques contre le gouvernement, affirmant que sa politique à Gaza pourrait faire en sorte que le Hamas devienne le "Hezbollah du Sud"
L’ancien ministre de la Défense Avigdor Liberman poursuit son offensive contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu en déclarant lors d’une conférence que le gouvernement « achète le calme à court terme » à Gaza et met en garde contre le risque que le Hamas devienne un « Hezbollah du Sud », en portant atteinte à sa sécurité sur le long terme.
Liberman, qui a démissionné du ministère de la Défense il y a une semaine pour protester contre un accord de cessez-le-feu passé avec le groupe terroriste palestinien du Hamas par l’entremise de l’Égypte de Gaza après une flambée de violence majeure, se lance également dans une querelle de plus en plus publique sur le niveau de préparation au combat de l’armée israélienne.
Il dit avoir personnellement entendu le chef d’état-major de l’armée, Gadi Eizenkot, admettre que « 90 à 95 % » des critiques publiées mercredi par le médiateur militaire sont exactes.
Dans une lettre adressée à Netanyahu et à Liberman début octobre, le général de division (rés.) Yitzhak Brick, ancien chef des plaintes au ministère de la Défense, a affirmé que la situation actuelle de Tsahal était « pire qu’au moment de la guerre de Kippour » en 1973, quand Israël a été attaqué par surprise par l’Egypte et la Syrie.
Mercredi, Brick a envoyé une lettre aux membres de la puissante commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, les avertissant que les officiers de l’armée ne disent pas la vérité sur les lacunes, parmi lesquelles une crise des effectifs, des problèmes de stockage et d’entretien des chars et des véhicules blindés de transport de troupes.
En public, l’armée a qualifié ces affirmations d’“inexactes et non fondées” et a affirmé que l’armée était au plus haut niveau d’aptitude au combat.