L’interview d’une ex-otage du Hamas, par la CBS, récompensée d’un Emmy Awards
Yarden Roman-Gat, libérée de Gaza le 29 novembre, s'était confiée au micro de Leslie Stahl le 17 décembre, soit plus de 8 mois avant l’exécution de sa belle-soeur, Carmel Gat
L’interview d’une Israélienne prise en otage le 7 octobre par le groupe terroriste palestinien du Hamas et détenue à Gaza pendant cinq semaines dans l’émission « 60 minutes » de la chaîne CBS a remporté mercredi le prix de l’interview la plus remarquable lors de la 45e cérémonie annuelle des Emmy Award consacrés à l’actualité et aux documentaires.
Le producteur israélo-américain Shachar Bar-On a accepté le prix, remerciant tout d’abord Yarden Roman-Gat, 34 ans, pour sa participation à l’interview avec la journaliste américaine chevronnée Leslie Stahl.
Yarden a été enlevée par des terroristes du Hamas au domicile de ses beaux-parents au kibboutz Beeri le 7 octobre et libérée le 30 novembre dans le cadre d’un accord de trêve d’une semaine.
Dans l’interview accordée à CBS et diffusée mi-décembre, Yarden a expliqué avoir été constamment surveillée et qu’elle avait eu peur d’être maltraitée durant chacun des 54 jours qu’elle avait passés en captivité. Elle a parlé de l’horreur de la vie d’otage, notamment du fait qu’elle n’avait aucun contrôle sur ce qui lui arrivait et qu’elle était obligée de paraître heureuse au moment de sa libération.
The #NewsEmmys Award for Outstanding Edited Interview goes to The Hostage Story | 60 Minutes (@CBS). pic.twitter.com/anWsZpXFbN
— News & Documentary Emmys (@newsemmys) September 26, 2024
« Tout d’abord, merci à Yarden Roman-Gat de nous avoir fait confiance, ainsi qu’à son mari Alon, qui nous a également fait confiance. Sa mère a été tuée le 7 octobre et sa sœur Carmel vient d’être exécutée par le Hamas ce mois-ci », a déclaré Bar-On, les remerciant d’avoir confié à l’équipe leur « histoire importante ».
Bar-On a également appelé à la fin de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien à Gaza, déclenchée par le pogrom du 7 octobre, et à la libération des 101 otages israéliens toujours détenus par des groupes terroristes dans l’enclave.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le groupe terroriste palestinien et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.