L’Iran est désormais « en confrontation directe » avec nous, avertit Hanegbi
D'après le ministre de la Coopération régionale, le site qu'Israël a bombardé en Syrie préparait des attaques de "centaines" de drones, l'armée indique un chiffre bien inférieur
Quelques heures après qu’Israël a contrecarré un projet d’attaque iranien à l’aide de « drones tueurs » envoyés depuis la Syrie, le ministre de la Coopération régionale, Tzachi Hanegbi, a déclaré dimanche que l’Iran était désormais en « confrontation militaire directe » avec Israël.
Hanegbi a affirmé que Téhéran s’apprêtait à lancer des centaines d’attaques de drones sur Israël depuis le site bombardé par Tsahal samedi soir. Mais l’armée israélienne estime, de son côté, qu’il ne s’agissait assurément pas de centaines, ni même de dizaines d’attaques.
Les frappes aériennes ont empêché le projet iranien qui, d’après Hanegbi, était proche d’entrer en opération et destiné à « tuer des Israéliens et des Juifs ».
L’armée israélienne surveillait le site depuis quelque temps, a fait savoir Hanegbi.
L’Iran, a-t-il averti, « tente d’user Israël » en finançant des organisations terroristes au nord et au sud du pays— faisant référence au Liban, à la Syrie et à la bande de Gaza. Il existe désormais « une confrontation militaire directe » entre Téhéran et Israël, a ajouté le ministre Likud.
Seule une petite partie de cet affrontement est rendu public, a indiqué Hanegbi.
Le ministre a souligné qu’il n’y avait pas de motivation politique derrière la revendication publique de ces frappes aériennes par le gouvernement et expliqué qu’en en clamant publiquement la responsabilité, l’État juif espérait encourager les voix dissidentes en Iran à s’opposer aux agressions de leur régime contre Israël.
Plus tôt, le ministre des Affaires étrangères Israel Katz et celui de la Protection de l’environnement Zeev Elkin ont tous les deux déclaré aux médias que ces frappes avaient pour but d’envoyer un message à l’Iran, à savoir qu’il n’était pas immunisé contre l’armée israélienne.
Cependant, le candidat du Camp démocratique Ehud Barak a accusé dimanche le gouvernement d’utiliser les frappes pour engranger des points politiques en vue des élections du 17 septembre.
« Ça n’a rien à voir avec de la dissuasion, ce sont des boniments politiques », a dénoncé Barak auprès du site d’information Ynet.
Tard samedi soir, l’armée israélienne a fait une annonce rare en reconnaissant avoir ciblé en Syrie des forces iraniennes et des miliciens chiites qui prévoyaient d’envoyer des drones chargés d’explosifs en Israël.