2 députés du Likud demandent la révocation d’une élue arabe qui a mis en doute les atrocités commises par le Hamas
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Dans un geste rare, deux législateurs du Likud présentent une requête visant à exclure une législatrice arabe de la Knesset après qu’elle a tenu des propos incendiaires dimanche.
Les députés du Likud Osher Shekalim et Hanoch Milwidsky tentent d’obtenir l’adhésion d’autres députés dans le cadre d’un processus parlementaire visant à évincer la députée Ra’am Iman Khatib-Yassin, qui a mis en doute dimanche les atrocités commises par le Hamas au cours de son massacre du 7 octobre dans le sud d’Israël.
Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, a rapidement demandé la démission de Khatib-Yassin. Cette dernière s’est excusée, mais n’a jusqu’à présent pas fait part de son intention de démissionner.
Il est peu probable que Shekalim et Milwidsky parviennent à leurs fins.
La destitution forcée d’un législateur se fait en trois étapes. Tout d’abord, une lettre doit être envoyée au président de la Knesset, cosignée par 70 députés, dont 10 députés de l’opposition. Ensuite, le président de la Knesset doit recommander la révocation à la commission de la Chambre et une supermajorité de la commission de la Chambre doit voter en faveur de la révocation.Enfin, 90 des 120 députés de la Knesset doivent approuver la mesure en séance plénière.
La Knesset a adopté la méthode de destitution des députés en 2016, qui a ensuite résisté à une contestation devant la Haute Cour de justice.
Une proposition similaire visant à évincer Hanin Zoabi, alors membre du Hadash, n’a jamais franchi la première étape.