Abbas n’accepterait de gouverner Gaza que dans le cadre d’un accord sur la création d’un État – responsable palestinien
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le dirigeant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré aux responsables de l’administration Biden que l’AP n’envisagerait de revenir diriger la bande de Gaza que si l’idée faisait partie d’une initiative de paix plus large avec Israël, a déclaré un responsable palestinien au Times of Israël.
Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu affirme qu’Israël ne se concentre pas actuellement sur la question de savoir qui gouvernera Gaza une fois que Tsahal aura réussi à renverser le Hamas, les responsables américains ont commencé à réfléchir à des scénarios possibles et ont demandé à Abbas et à ses collaborateurs si l’AP serait disposée à diriger à nouveau l’enclave côtière.
Un tel scénario serait très difficile à mettre en œuvre, compte tenu de la faiblesse historique de l’Autorité palestinienne. L’instance dirigeante de Cisjordanie a été en proie à la corruption, a perdu sa crédibilité parmi les Palestiniens en raison de sa coopération avec Israël et a vu le soutien international diminuer après le rejet d’offres de paix et le maintien des allocations aux prisonniers terroristes palestiniens.
Les opposants à Netanyahu ont accusé celui-ci d’avoir renforcé le Hamas au cours des 15 dernières années afin de créer la division parmi les factions palestiniennes et d’affaiblir l’Autorité palestinienne, plus modérée, qui reconnaît Israël et soutient une solution à deux États.
Abbas a déclaré aux responsables de l’administration Biden qu’il ne retournerait pas à Gaza « sur un char israélien », a déclaré le responsable palestinien, confirmant une information du site d’information Ynet.
Au lieu de cela, le responsable affirme que le dirigeant de l’AP a insisté pour qu’Israël déclare publiquement son intention de permettre la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et à Gaza – ce qui serait sûrement vu comme un échec pour le gouvernement israélien actuel, qui suit une ligne radicale.
Le responsable palestinien a affirmé que l’administration Biden avait reconnu qu’un éventuel retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza ne pourrait pas se faire du jour au lendemain, et a estimé qu’il n’existait pas de bonnes options pour le moment.
Les discussions sur la question en sont encore à leurs débuts, a indiqué le responsable.