Gigantesque manifestation anti-israélienne à Londres
Des milliers de personnes se sont rassemblées, dans le centre de Londres, lors d’une manifestation anti-israélienne suite à des mises en garde de la police, qui a fait savoir que toute personne affichant son soutien au groupe terroriste du Hamas était susceptible d’être arrêtée comme l’exige la loi britannique.
Les participants, qui se sont rassemblés à proximité du siège de la BBC pendant la matinée, ont commencé à défiler dans la capitale britannique avant un rassemblement organisé, cet après-midi, aux abords du Parlement britannique et de Downing Street, résidence et bureau du Premier ministre Rishi Sunak.
Certains ont brandi des drapeaux palestiniens et des panneaux arborant des slogans comme « Liberté pour la Palestine », « Cessez le massacre » et « Des Sanctions pour Israël », alors qu’ils avançaient vers un lieu de rendez-vous où une série de discours seront prononcés.
« Je pense que les gens du monde entier, et pas seulement la Grande-Bretagne, doivent se lever pour demander la fin de cette folie », a estumé Ismail Patel, le président de la campagne « Friend of Al-Aqsa », à l’AFP lors de la manifestation.
« Le cas échéant, nous pourrions bien assister, dans les prochains jours, à une catastrophe », a-t-il prédit.
Avant le mouvement de protestation, la police métropolitaine de Londres avait fait savoir qu’elle allait déployer plus d’un millier d’agents.
La police et le gouvernement ont noté une recrudescence des crimes et des incidents antisémites depuis l’assaut lancé par le Hamas tandis que les forces de l’ordre du Sussex, dans le Sud-Est de l’Angleterre, ont arrêté vendredi une jeune femme de 22 ans soupçonnée d’avoir tenu des propos en soutien au Hamas.
Organisation terroriste interdite en Grande-Bretagne, les membres du Hamas – ou ceux qui invitent à soutenir le groupe terroriste – risquent une peine de prison allant jusqu’à 14 ans, selon la loi du Royaume-Uni.
La police a indiqué, cette semaine, que les expressions générales de soutien en faveur des Palestiniens, notamment le drapeau palestinien, n’étaient pas des délits passibles de sanction mais elle a répété que soutenir le Hamas était un crime.