Gilad Erdan explique et défend le port de l’étoile jaune à l’ONU
L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a défendu sa décision de porter une étoile de David jaune, portant les mots « Plus jamais ça », lorsqu’il s’est adressé au Conseil de sécurité de l’ONU lundi.
Cette décision a été critiquée par le musée Yad Vashem, qui considère qu’elle déshonore « à la fois les victimes de la Shoah et l’État d’Israël ».
« Je suis conscient des critiques et je les respecte », a-t-il souligné dans une interview accordée à la Douzième chaîne.
« Mais je demande aux Israéliens de comprendre où je me trouve et à quoi je fais face. Je suis face au Conseil de sécurité pour construire et préserver la légitimité de ce que Tsahal fait aujourd’hui dans la bande [de Gaza]. Ce sont des gens qui n’ont même pas condamné le Hamas pour le terrible massacre [de 1 400 personnes en Israël le 7 octobre]. Il faut secouer le front international. Il faut leur montrer que l’idéologie du Hamas est identique à celle de l’État islamique et des nazis. Je suis moi aussi issu d’une famille de survivants de la Shoah. »
Erdan a indiqué qu’il venait de présenter aux ambassadeurs et à d’autres diplomates à l’ONU la compilation des images des caméras corporelles des terroristes du Hamas et d’autres caméras montrant les atrocités perpétrées par les terroristes, à l’initiative du gouvernement israélien.
Il a affirmé qu’Israël déployait des efforts concertés pour montrer ces images à des personnalités influentes aux États-Unis. « L’opération [contre le Hamas] est menée principalement à Gaza. Mais les images que le Hamas envoie de là-bas vers le monde, et les mensonges qu’il diffuse, commencent à retourner [l’opinion publique contre la guerre], avec des appels au cessez-le-feu et aux trêves… des choses qui nuiraient à notre capacité à éradiquer le Hamas. »
« D’où l’impératif diplomatique de montrer que nous avons affaire à des gens (…) dont le seul but est de détruire Israël, sans aucun rapport avec le conflit israélo-palestinien. »
Il a prévu de projeter les images la semaine prochaine devant 150 personnalités influentes à Los Angeles, si possible à Hollywood. « Nous devons travailler de bas en haut aux États-Unis, pour que les décideurs du Congrès et de la Maison Blanche soient influencés par l’opinion publique, pour qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas d’un groupe qui veut dialoguer… et que l’opération ne s’arrêtera pas tant que le [Hamas] sera dans l’incapacité totale de commettre à nouveau de telles atrocités. »