Hanegbi : Même si cessez-le-feu il y a, il sera court et limité et en échange d’un grand nombre d’otages
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le président du Conseil de Sécurité Nationale (NSC), Tzahi Hanegbi, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’Israël n’acceptera un cessez-le-feu qu’en échange de la libération d’un nombre « massif » d’otages, et non d’une « libération manipulatrice » faite par le groupe terroriste palestinien du Hamas à des fins de relations publiques.
« Ce n’est qu’à cette condition que nous accepterons un cessez-le-feu, et il sera très limité et de courte durée, car nous continuerons ensuite à avancer vers nos objectifs de guerre », a déclaré Hanegbi.
Le président du NSC a affirmé que le cabinet de guerre était uni dans sa stratégie pour faire avancer la libération des otages, indiquant que les ministres pensaient que cela ne se produira que si le Hamas se sent acculé et sous pression, rejetant l’affirmation des médiateurs qataris selon laquelle l’incursion terrestre de Tsahal complique les pourparlers.
Selon Hanegbi, lors de ses conversations avec le président américain Joe Biden et d’autres dirigeants mondiaux, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a résisté aux appels lancés à Israël pour qu’il accepte des cessez-le-feu et des pauses humanitaires sans libération d’otages.
« Nous en sommes au 42e jour de la guerre, et nous n’avons pas accepté d’ordonner à Tsahal d’arrêter son avancée ne serait-ce qu’une minute », a affirmé Hanegbi.
Israël a toutefois accepté des pauses humanitaires de quatre heures dans différents quartiers du nord de Gaza chaque jour pour permettre aux Palestiniens de fuir vers le sud en empruntant les corridors humanitaires mis en place par l’armée israélienne.
Hanegbi a expliqué qu’après la libération de quatre otages – deux le 20 octobre et deux de plus le 22 octobre – il a été proposé de libérer 10 otages – dont huit travailleurs thaïlandais – et une autre proposition a eu lieu pour libérer 15 otages.
Cependant, ces propositions ont été rejetées par Netanyahu et le cabinet de guerre, a expliqué Hanegbi, qui a ajouté qu’Israël n’acceptera pas un cessez-le-feu temporaire pour un si petit nombre d’otages alors qu’au moins 240 d’entre eux se trouvent toujours à Gaza.
« Aucun compromis sur cette question », a affirmé Hanegbi.