Le ministre Ben Gvir adoucit ses propos mais se rendra sur le mont du Temple
Le nouveau ministre Itamar Ben Gvir a déclaré son intention de se rendre sur le mont du Temple à titre professionnel, ce qui pourrait relancer les tensions sur l’un des sujets les plus sensibles.
« Je me rendrai sur le mont du Temple. Je n’ai pas besoin d’un accord de coalition pour cela. C’est clair, je suis contre le racisme sur le mont du Temple », a-t-il déclaré à Kan.
Le politicien d’extrême droite, qui milite depuis longtemps en faveur d’une plus forte présence juive sur le mont du Temple, a réaffirmé son droit de se rendre en ce lieu saint, ignorant les mises en garde de ceux qui estiment qu’y aller en tant que ministre pourrait attiser les tensions avec les Palestiniens et la Jordanie, qui a clairement signifié qu’une telle décision pourrait avoir des conséquences graves.
Par le passé, le nouveau Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ne s’est pas privé de tancer les députés qui se rendaient sur le mont du Temple sans en informer préalablement les autorités.
Devant les caméras de la Douzième chaine, le nouveau ministre de la Sécurité nationale a déclaré qu’il serait au service de tous les Israéliens, cherchant par là-même à adoucir une image intransigeante, mais qu’il serait en revanche inflexible sur la question de la présence juive sur le mont du Temple.
« Nous sommes au service de tout le monde. Je serai le ministre de tout le monde. Des Juifs et des Arabes, qui pâtissent aussi des effets de la criminalité », a-t-il déclaré à la Douzième chaine.
Interrogé sur son soutien au projet de loi anti-LGBTQ, il a évoqué son amitié avec le nouveau président de la Knesset, Amir Ohana, premier député ouvertement gay à occuper ce poste.
« Personne ne veut exclure qui que ce soit, ni les LGBTQ, ni personne », a-t-il ajouté.
Questionné sur son intention de faire abroger la loi bannissant les racistes de la Knesset, il a assuré que la loi devait être corrigée afin d’être utilisée équitablement envers les Juifs et les Arabes, se disant « contre le racisme ».
Il a refusé de dire si c’était également un moyen de faire revenir sur le devant de la scène certains de ses anciens partenaires politiques, dont les candidatures ont été interdites en raison de leurs positions racistes.