Le père d’un otage israélo-américain appelle Trump à négocier directement avec le Hamas
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

WASHINGTON – Le père d’un otage israélo-américain a appelé le président Donald Trump à négocier directement avec le Hamas dans le but d’obtenir la libération de son fils et des trois autres otages américains.
« L’administration précédente avait dit aux familles américaines que le moyen de libérer les membres de notre famille serait de passer par Israël en tant que mandataire. Si le plan n’a pas fonctionné, l’administration Biden a continué à répéter le même schéma sans obtenir les résultats escomptés », a écrit Ruby, le père de l’otage tué Itay Chen, dans une tribune qui a été publiée sur Fox News.
« À ce titre, pourquoi le président Trump ne négocie-t-il pas directement la libération des citoyens américains à Gaza, et pourquoi choisit-il d’utiliser des tiers, comme le Qatar, pour négocier la libération de citoyens américains ? », a ajouté Chen.
Chen a ainsi rejoint le père de l’otage israélo-américain Edan Alexander qui a lancé un appel similaire à l’envoyé de l’administration Trump pour les otages, Adam Boehler, lui demandant de reprendre ses pourparlers directs avec le Hamas lors d’un entretien paru dans le Times of Israel, la semaine dernière.
Ces pourparlers avaient été abandonnés après trois réunions organisées par Boehler au début du mois de mars, Israël ayant fait part de sa colère face au fait que l’émissaire américain négociait en son nom et à son insu.
Les États-Unis sont depuis revenus au mode de négociation habituel – avec Israël et les États-Unis qui ont mené des pourparlers par l’intermédiaire de l’Égypte et du Qatar.
Ces derniers jours, toutefois, des responsables israéliens ont accusé le Qatar de saboter les discussions. Des responsables égyptiens et qataris ont déclaré au Times of Israel que cette accusation visait à détourner la responsabilité d’Israël face aux négociations dans l’impasse – une impasse qu’ils attribuent aux exigences déraisonnables du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Au mois de janvier, nous avons pu constater le poids de l’implication directe du président dans la libération des otages. Les États-Unis ont l’obligation légale de mettre leurs citoyens en sécurité et si le mandataire n’est pas capable de les faire libérer, alors les États-Unis doivent trouver un autre moyen », a continué Chen dans sa tribune.
Le père de l’otage a remercié Trump pour le rôle qu’il a tenu dans la libération de 33 captifs au mois de janvier, « mais la vérité est que les cent premiers jours de cette administration n’ont pas permis d’obtenir ce que le président lui-même avait demandé, à savoir la libération de tous les otages américains à Gaza et l’envoi d’un message clair, celui que conserver des otages américains en détention, partout dans le monde, est un handicap, et non un atout ».