Les familles endeuillées rendent hommage à leurs proches assassinés lors d’une cérémonie poignante
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Lors de la cérémonie commémorative des familles endeuillées, dans le parc Yarkon de Tel Aviv, la caméra se tourne vers les visages tristes des proches et trois écrans géants diffusent le nom des personnes tuées le 7 octobre et dans les mois qui ont suivi l’attaque terroriste du Hamas.
Les hôtes de cet événement – Hanoch Daum et Rotem Sela – ont ouvert la cérémonie en racontant l’histoire de soldats morts au combat. Le père de Tzvi Granot, soldat mort au combat, a dit le Kaddish – la prière du deuil – devant le public.
Proches de victimes, personnes évacuées et proches d’otages sont apparus dans des vidéos, disant en vers ce qui leur est arrivé le 7 octobre.
Or Gat, fils de Kinneret Gat, tué au kibboutz Beeri et frère cadet de Carmel Gat, prise en otage et tuée en captivité, a dit quelques mots sur sa grande sœur dans une vidéo.
« Cela n’aurait jamais dû arriver », a-t-il dit. « Son cas a ému tellement de monde, cela n’aurait jamais dû arriver. »
Gat a expliqué trouver un certain réconfort auprès des membres de la famille qui sont revenus, de son autre frère et de sa nièce qui ont échappé aux terroristes et aussi de sa belle-sœur, prise en otage et libérée fin novembre.
Vidéos et récits ont été entrecoupés de chansons interprétées par des artistes israéliens, comme Gali Atari ou Corin Allal, qui ont chanté « Ein li eretz ahéret », « Je n’ai pas d’autre terre », dont le public, vêtu de t-shirts « Bring Them Home » ou portant la photo de leurs proches, reprenaient les paroles.
Allal a joué de la guitare acoustique dans un duo douloureux, avec en filigrane les photos de cette dernière année.
« Je n’ai pas d’autre pays, même si ma terre brûle », ont entonné les deux femmes avant que Rita ne chante « Un jour, cela arrivera, sans que nous nous en rendions compte, quelque chose changera, quelque chose se détendra en nous. »