Quel Premier ministre ?
Un ou une fidèle ayant rallié En Marche! dès ses débuts ? Une figure centriste telle Jean-Louis Borloo ayant fait ses offres de service ? Une prise de guerre à droite pour semer la zizanie chez LR en vue des législatives ? Plusieurs options sont sur la table.
De son côté, le gouvernement devrait, selon les dires de M. Macron, comporter une quinzaine de ministres mêlant politiques et figures de la « société civile », et un nombre non défini de secrétaires d’Etat.
Parmi les premières mesures annoncées figurent le dépôt d’une loi sur la « moralisation politique ». M. Macron souhaite par ailleurs « dès l’été » réformer le droit du travail par ordonnances, ce qui suscite d’ores et déjà l’opposition du PS, du PCF et de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Au sein d’En Marche!, « toutes les investitures » pour les législatives doivent intervenir cette semaine, avec force place laissée au « renouvellement ». Les partisans de M. Macron tablent sur la « cohérence » des électeurs pour fournir au nouveau président une majorité absolue. Plusieurs figures à droite (Christian Estrosi) ou à gauche (Manuel Valls) ont d’ores et déjà signalé leur disponibilité.
Principal parti de l’Assemblée sortante mais balayé de la présidentielle avec les 6% récoltés par Benoît Hamon, le PS est en grand danger, pris en tenaille entre MM. Macron et Mélenchon. « La gauche de gouvernement (…) doit apporter sa contribution à la réussite du pays et du quinquennat qui commence », a réagi dès 20H00 le Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Absente du second tour pour la première fois depuis 1958 après l’élimination de François Fillon, la droite tentera d’imposer à M. Macron une cohabitation, avec François Baroin comme meneur de campagne. Le vice-président des Républicains Laurent Wauquiez a évoqué dimanche soir « un président élu sans envie ni enthousiasme ».
Le Front national, qui n’a que deux élus sortants dans l’Assemblée, vise a minima l’obtention d’un groupe parlementaire.
– AFP