RN : l’antisémitisme principal » en France « vient de l’islamisme »

Le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a estimé mercredi que « l’antisémitisme principal » en France « vient de l’islamisme », déplorant que ne soit pas donné « crédit à Marine Le Pen de sa sincérité » en matière de lutte contre « ces idées-là ».
« En France, malheureusement, il y a un antisémitisme d’atmosphère. Il y a des relents de plus en plus nauséabonds », a assuré sur Sud Radio l’élu de la Somme.
La France connaît depuis le 7 octobre, date du début du conflit entre Israël et le Hamas, déclenché par un assaut terroriste sans précédent, un regain des actes antisémites, alors que 857 ont été recensés, soit « autant en trois semaines » que sur « toute l’année écoulée », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin mardi.
« La cause palestinienne est dévoyée par des gens qui détestent tout simplement les Juifs et qui utilisent le conflit israélo-palestinien pour manifester leur haine du Juif », a observé M. Tanguy.
Interrogé sur les racines de cet antisémitisme, M. Tanguy a affirmé qu’ « il reste un vieil antisémitisme d’extrême droite mais qui est groupusculaire. L’antisémitisme principal vient de l’islamisme ».
« Il y a un antisémitisme d’origine islamiste qui est extrêmement dangereux et que les dirigeants français n’ont pas voulu voir et qu’ils ont laissé prospérer », a poursuivi M. Tanguy, affirmant que « dans des mosquées radicales on peut prêcher la haine du Juif sans qu’il n’y ait aucune sanction ».
M. Tanguy a également de nouveau assuré que son parti, autrefois Front national dirigé par Jean-Marie Le Pen, héraut de l’antisémitisme et du négationnisme français, et fondé notamment par l’ancien Waffen-SS Pierre Bousquet, s’était totalement défait de son passé.

« Marine Le Pen dirige le Rassemblement national depuis 2010. Elle a toujours combattu ceux qui ont pu professer ces idées-là », a martelé M. Tanguy.
« Le système (…) n’a jamais voulu faire crédit à Marine Le Pen de sa sincérité », a-t-il encore déploré.
Et si Marine Le Pen n’est toujours pas invitée, à l’inverse d’autres figures politiques, au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), c’est parce que « ces gens-là se sont aveuglés en ne voyant pas que Marine Le Pen était un bouclier pour toutes les minorités, tous ceux qui aiment les libertés en France », a plaidé M. Tanguy.