Un recours à la Cour en faveur des rassemblements anti-guerre dans les villes arabes
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le chef du Haut Comité de suivi des citoyens arabes d’Israël, Muhammed Barakeh, dépose un recours auprès de la Haute Cour de justice contre la police, exigeant qu’elle cesse d’appliquer ce que le recours décrit comme une interdiction générale des manifestations contre la guerre dans les villes à majorité arabe.
Le recours, déposé par l’organisation d’aide juridique Adalah, souligne que la police a refusé à plusieurs reprises d’autoriser des manifestations anti-guerre sur une place publique à Nazareth,.
Le recours est déposé suite au rejet, la semaine dernière, d’une autre demande de permis pour une manifestation anti-guerre dans la ville.
Une manifestation anti-guerre a finalement été autorisée à Tel Aviv il y a deux semaines, après qu’un autre recours adressé à la Haute Cour a fait pression sur la police pour qu’elle lui délivre un permis.
« L’atteinte à la liberté d’expression et de protestation […] contrevient non seulement aux règlements de la police mais aussi à ceux du procureur général concernant les manifestations publiques », déclare Adalah après avoir déposé le recours.
Les décisions de la police, du bureau de la procureure générale et de la Haute Cour « ont créé un espace pour des politiques racistes généralisées qui bloquent la liberté de protestation uniquement dans les villes arabes », déclare la Dr. Souhad Bishara d’Adalah.
« Malheureusement, le bureau du procureur de l’État et la procureure générale ne remplissent pas leur rôle de gardiens [du respect des droits de l’Homme] et la Haute Cour s’est contentée jusqu’à présent de déclarations générales sans intervenir efficacement pour protéger le droit fondamental à la liberté d’expression des citoyens arabes, que nous réclamons en ce moment même », ajoute Bishara